|
Pour les législatives dans la populeuse moughataa de R’Kiz, le parti « Tawassoul », d’obédience islamiste a misé sur la candidature d’Ahmed Ould Khattry, ancien directeur national des Procapec.
Pour bon nombre d’observateurs, il s’agit là d’un choix judicieux, non seulement parce que l’homme dispose de réels atouts, ayant réussi, au cours de son parcours politique et professionnel a tisser un vaste réseau de soutiens dans la moughataa et, au-delà, dans toute la wilaya du Trarza, mais parce que « Tawassoul » a vu dans ce choix une sorte de « réparation » sociale que son grand rival, l’Union pour la République (UPR), parti au pouvoir, a ignoré : le fait de n’avoir pas tenu compte d’une communauté démographiquement représentative mais socialement et politiquement marginalisée par les barons d’un ancien système qui veut perpétuer son emprise sur les affaires envers et contre tout.
Injustement arrêté, en 2008, dans une histoire de détournement jamais prouvé, et relâché par la suite dans un simulacre de procès dont la peine a été étrangement calée sur la période d’incarcération du détenu – politique comme le pensaient certains – Ahmed Ould Khattry dispose là d’une réelle opportunité de prendre sa revanche sur le sort qui l’avait mis en travers d’un pouvoir qui n’aimait pas la contestation. Non dépourvu d’expériences et de qualités humaines, Ahmed Ould Khattry n’a pas perdu son temps, comme l’ont fait beaucoup d’anciens responsables gouvernementaux, en attendant une éventuelle « réconciliation » avec le pouvoir. Il travaille actuellement comme Expert en micro-finance et Manager au cabinet d’Affaires SERVICOM (Sénégal) et également membre du Conseil économique et social. Comme quoi, nul n’est prophète dans son pays.
Mohamed Ould Brahim
rapideinfo |