SNIM: MANIFESTE DES CADRES MAGINALISÉS SOUS L’ADG ABDELLAHI OULD LOUDAA |
- Depuis sa création, la SNIM a connu dix (10) ADG venant de presque toutes les régions, exception faite à la région productrice de Tiris-Zemour (les autres encaissent l’argent et à nous la pierre et sa poussière)! - Les neuf (9) ADG précédents, se sont entièrement consacrés, tant bien que mal, à la gestion de la SNIM comme étant le cœur et le moteur de l’économie mauritanienne, où chaque cadre ou travailleur, peut espérer, selon le mérite, d’avoir sa chance. - Le passage de Abdi Val Ould Taleb à la tête de la SNIM est à souligner. Car, il a été marqué par la volonté d’implanter une culture d’entreprise accès sur la mise en valeur transversale des compétences et d’une décentralisation efficience et systémique. Des moyens de motivation ont été mis en place : entre autres, des cadres furent envoyés en formation et de mise à niveau; des programmes stratégiques ont été implantés, grâce à lesquels la SNIM a pu aujourd’hui atteindre certains de ses objectifs. - Depuis la nomination de l’actuel ADG, Ould Loudaa, une culture mal seine, entre autres, de délaissement, de relâchement et de clientélisme a fait son apparition au sein de la SNIM. - Pire, sous de faux vocables, une volonté de claniser et tribaliser notre entreprise, à tous les échelons, a fini par s’imposer. À titre d’exemple, tous les directeurs principaux de tous les projets, en plus du D.S.E. à Zouerate, appartiennent à la seule tribu de Ewlad Gheilan, belle famille (tribu de refuge) de Ould Loudaa! Bien qu’on n’a rien contre la tribu de Ewlad Gheilan, il n’en demeure que cette façon de valoriser des cadres au détriment de certains autres, est rétrograde, contraire à l’intérêt de l’entreprise et de la nation. Elle nous a profondément marginalisé comme si nous ne sommes pas des mauritaniens ou que nos compétences acquises sur des décennies au sein de la SNIM ne sont plus, tout à coup, valables! Pourtant si la SNIM bat aujourd’hui des records, c’est grâce à nous et non à ce revenant, Ould Loudaa: très gênant, jamais présent et peu compétent. - Cette approche mesquine, minable et condamnable, a démotivé beaucoup d’entre nous, au point de mettre en doute l’utilité singulière, ô combien importante, de chacun de nous au sein de la SNIM. D’autres, ont été tout simplement congédiés de façon déguisée, ou rétrogradés ou encore nommés à des postes farfelus, sans intérêt et sans rendement pour l’entreprise, ce qui est un gaspillage de ressources et d’expertise dont pourtant la SNIM a cruellement besoin! - Les journaliers de l’entreprise sont mal traités, malgré qu’ils travaillent dans des conditions très difficiles et attendent depuis plusieurs années l’amélioration de leurs conditions de traitement ou encore leur intégration, le tout suivant les engagements pris par la SNIM en 2010 et les directives du Président de la République. - Nos familles et nos parents manquent d’eau potable et les citernes de la FONDATION SNIM, la Mairie et la Wilaya, sensées les ravitailler, sont aujourd’hui aux services de certains responsables corrompus, convertis en Samsaras. - En dehors de la «cité blanche» de Zouerate, l’électricité est rarissime, de faible niveau et fournie de façon anarchique et sans contrôle au point que la multiplication des câbles électriques, mêlés et exposés à ciel ouvert, menacent dangereusement les enfants, les animaux et les résidents des quartiers populaires en générale. - Nos enfants et nos parents souffrent d’un chômage endémique compte tenu du départ de plusieurs entreprises étrangères, dont XTRATA, et la stérilité irréversible de la SNIM à cet égard dans la région; - Toutes nos économies ont été investies localement dans des microprojets en fonction des perspectives de la région, mais celles-ci se sont évaporées, compte tenu de la vision étroite et protectrice de la SNIM, sinon de l’absence carrément de vision. À LA LUMIÈRE DE CE CONSTAT, NOUS DEMANDONS: 1. Un audit externe, neutre, crédible, transparent et objectif de la SNIM, notamment: A. Sur la mise en place d’un mécanisme collégiale, indépendant de l’ADG, chargé des recrutements, des nominations, des avancements et des congédiements des cadres de la SNIM; B. Sur les absences prolongées, sans laisser de délégation, de l’ADG Ould Loudaa à l’intérieur de la Mauritanie, sans lien avec son mandat à la SNIM; C. Sur les dépenses financières de l’ADG, Ould Loudaa; D. Sur les achats excessifs de matériels lourds, laissés presque à l’abandon, en l’absence de besoins immédiats de la production de la SNIM; E. Sur les conditions d’attributions des projets majeurs, notamment GUELB II et TO14; F. Sur l’existence et la viabilité du supposer plan stratégique ENOUHOUDD; G. Sur la gestion opaque et la malversation à la Somasert; H. Sur la prolifération des réformes injustifiées du matériel roulant de la SNIM; I. Sur la politisation de la SNIM. 2. La réalisation immédiate et prioritaire des projets sociaux promis à Zouerate depuis plusieurs années, notamment ceux de l’eau et de l’électricité; 3. Création d’un comité interministériel, chargé d’évaluer et faire le suivi des projets des investisseurs miniers dans la région. 4. Le désenclavement de la Wilaya afin de nous lier avec le reste de notre pays après cinquante (50) ans d’indépendance et d’exploitation des richesses de cette région; SIGNATAIRES : Nous aurions aimé signer avec nos noms et numéros d’immatricules, mais par crainte de représailles, que chacun comprend aisément, nous avons décidé de les garder confidentiels. LES CADRES MARGINALISÉS DE LA SNIM SOUS LA DIRECTION DE ABDELLAHI OULD LOUDAA. |
Dimanche, 22 Décembre 2013 17:32 |