Depuis quelques semaines, de jeunes mauritaniens soucieux de leur avenir et de leur sort, confrontés à un taux très élevé de chômage et de sous emploi, d’absence de débouchés après les dures années d’étude dans les universités et les écoles supérieures, de paupérisation des campagnes et de leur terroir d’où leur exode vers les villes, ont manifesté leur colère et leur indignation pour demander de meilleures conditions de vie et d’existence et plus de liberté et de démocratie.
Ils ont organisé des rassemblements pacifiques pour débattre librement de leurs problèmes et désirent agir dans des espaces de liberté et de démocratie.Malheureusement, après moult tergiversations, les pouvoirs publics ont fini par ordonner la répression des manifestations de ces jeunes du 25 février, en dressant des barrages musclés des forces de police et en dispersant violemment les regroupements autour de la place des Blocs, et particulièrement cette répression a atteint des proportions barbares le vendredi 21/03/11, avec plusieurs blessés et des traitements inhumains.
Cette situation est inacceptable et constitue une violation flagrante du droit d’expression et de manifestation qui sont garantis par la Constitution. Il est temps que les autorités publiques comprennent que la démocratie et l’exercice des libertés démocratiques sont une partie essentielle des Droits Humains et que les époques de bâillonnement des peuples et de leurs luttes pour une justice sociale sont à jamais révolues dans toutes les parties du monde.Les centrales syndicales signataires soutiennent la lutte des jeunes du 25 février et leur apportent la solidarité des travailleurs dans leurs légitimes revendications. Elles condamnent la répression des manifestations des jeunes et exigent le respect des libertés fondamentales pour toutes les couches de la population. Nouakchott, le 12 mars 2011. Les signataires : CGTM Abdallahi Ould Mohamed dit Nahah CLTM Samory Ould beye CNTM Mohamed Ahmed Ould Saleck |
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Dimanche, 13 Mars 2011 23:50 |