L’AMDH exige à l'état Mauritanien de solutionner en urgence la situation des rapatriés |
Cet acte de protestation a été faite lors d’une conférence de presse, organisée lundi 12 mai 2014, au sein du siège de cette association, présidée par l’avocate Maitre Fatimata Mbaye. Par ailleurs, l’AMDH a dans un communiqué de presse exigé à l'état Mauritanien de « solutionner en urgence la situation des rapatriés qui sont devenus par un verrouillage administratif des apatrides dans leur propre pays. » Ci-joint le texte du communiqué
COMMUNIQUES DE PRESSE
Le 25 Avril 2014, les Mauritaniens rapatriés du Sénégal suite aux accords tripartites entre la Mauritanie, le Sénégal et le Haut Commissariat aux réfugiés ont décidé de faire une marche pacifique de Boghé à Nouakchott à travers laquelle ils demandent à l'Etat Mauritanien de respecter ses engagements notamment l'établissement des papiers d'état civils, la récupération des terres, et leur réinsertion dans le tissu socio-économique du pays. Cette marche a duré 11 jours et a rassemblé les 124 chefs de sites composés d'hommes et de femmes qui ont parcouru plus de 300 KM sans aucune violence pour exprimer leur désarroi face à l'injustice qu'ils vivent depuis leurs retour au pays. Les marcheurs sont arrivés le 4 Mai 2014 au dernier poste de police à la rentrée de Nouakchott ont été empêchés de continuer leur marche par le Gouverneur du district de Nouakchott et le Directeur régional de Sureté. Alertées les organisations de la société civile ont pris contact avec les dites autorités pour clarifier la situation en leur demandant de permettre aux refugiés de continuer en prenant des mesures nécessaires afin d'éviter tout débordement. Suite à ce démarche, les refugiés ont été autorisés à rentrer à Nouakchott par la marche. Arrivés au point de rencontre(Carrefour) où un comité d’accueil s'était constitué, les forces de l'ordre ont dispersé la marche sans sommation et avec une violence inouïe. L'Association Mauritanienne des Droits de l'Homme proteste vigoureusement contre violences policières exercées sur des citoyens paisibles qui vivent un calvaire depuis leur retour bientôt 5 ans après un long exil forcé de plus de 20 ans. L'AMDH témoigne ses solidarités à toutes les victimes de violences policières en particulier les rapatriés marcheur du 04 Mai 2014 ; L’AMDH exige à l'état Mauritanien de solutionner en urgence la situation des rapatriés qui sont devenus par un verrouillage administratif des apatrides dans leur propre pays. Ces solutions passent par la reconnaissance leurs droits à l'état civil, les terres pour leurs survie, des habitations décentes, la scolarisation de leurs enfants ainsi que l'accès aux services sociaux de base. En outre l'AMDH exige l'audit de l'Agence Nationale pour la réinsertion des refugiés transformée à l'agence nationale de Tadamoun. Enfin, L'AMDH invite l'ensemble des acteurs politiques, religieux, économiques et sociaux tant au niveau national, local qu'international de contribuer à la solution rapide de cette situation afin d'éviter un drame humanitaire et préserver la cohésion nationale. Cette manifestation était prévisible car ces populations revenues chez elles ne peuvent pas continuer à vivre l'exile chez elle. Depuis le début du rapatriement, l'AMDH n'a cessé d'alerter les autorités politiques nationales sur la nécessité de délivrer des papiers d'état civile conformément aux engagements de l'état Mauritanien. |
Lundi, 12 Mai 2014 20:56 |