Migrants: la Libye ne veut plus être «le garde-côtes de l’Europe» |
Après la découverte macabre de ce dimanche 11 mai sur les côtes libyennes, où 36 corps de migrants ont été repêchés, lundi, un autre bateau a coulé au large de l’île de Lampedusa. Au moins 14 personnes sont mortes et plus de 500 sauvées par les marines italienne et libyenne. La Libye demande l’aide de l’UE, dans un appel qui n’est pas sans rappeler certains discours de Mouammar Kadhafi. Samedi, Saleh Maze, le ministre libyen de l’Intérieur par intérim menaçait l’Europe de « faciliter » le transit des clandestins si l’Union européenne n’aidait pas son pays à contrôler les flux. Des déclarations qui font écho au chantage exercé par Mouammar Kadhafi. En novembre 2010, par exemple, celui-ci demandait 5 milliards d’euros à l’Union européenne pour juguler les flux de l’immigration. Ses arguments étaient les mêmes qu’aujourd’hui : « Si vous voulez stopper l’immigration clandestine, aidez la Libye (…), la Libye ne sera plus le garde-côte de l’Europe ». Suite aux drames survenus ce week-end, l'UE a demandé à la Libye d’« intensifier ses efforts pour empêcher ce genre de tragédies ». Pour les migrants originaires des pays frontaliers comme le Niger et le Tchad, la Libye est un pays de destination. Pour les autres, un pays de transit vers l'Europe et une vie qu'ils espèrent meilleure.
RFI |
Mardi, 13 Mai 2014 13:04 |