GETMEA : Déclaration |
que notre rôle dans les domaines du renforcement de lâéconomie locale et de lâabsorption du chômage est devenu menacé àcause de la forte concurrence disproportionnée de la part des capitaux et des grandes entreprises, ce qui est totalement en contradiction avec la politique adoptée par le Président de la République M. Mohamed Ould Abdel Aziz nâa cessé de répéter la nécessité dâencourager ce genre dâentreprises àparticiper activement àlâédification dâune lâéconomie forte et diversifiée et qui participera àlâabsorption du chômage dans les milieux de la jeunesse et de la pauvreté, tout en donnant davantage de faveurs àla main dâà uvre et àlâexploitation des matériaux locaux (exploitation de la pierre locale). Ceci nous a portés àlâutilisation de la pierre locale, ce matériau auparavant délaissé, que nous avons réussi àpromouvoir et àen faire une matière économique nationale active dont lâexploitation a participé àla construction de la plupart des infrastructures publiques et privées récemment réalisées. A travers cette activité économique, il a été créé des centaines de nouveaux emplois pour les citoyens chômeurs et ce au bénéfice aussi bien des diplômés que de la main dâà uvre notamment dans les villes de lâintérieur du pays. Nous avons par ailleurs réalisé lâensemble des projets qui nous ont été confiés de la manière la plus parfaite et dans les délais impartis conformément aux protocoles que nous avons signés avec les autorités de tutelle et les travaux réalisés ont été très biens appréciés par les parties contractantes et dont on peut citer les ouvrages de bordage des marges de la Route ââAéroport â FNTââ sur lâaxe Nouakchott â Akjoujt. ààEt malgré les difficultés rencontrées au tout début, nos entreprises ont réussi àlever les défis et ont bien démontré quâelles étaient àla hauteur des projets dont elles avaient la responsabilité. A la fin des travaux du projet ââAéroport â FNT, et au moment où nous-nous attendions àce que lâon nous confie celui de ââCarrefour Madrid â Avenue Résistanceââ, nous avons été surpris par le lancement par le Ministère dâun appel dâoffres au sujet de celui-ci, ce qui a poussé les grandes entreprises ày participer ànos côtés. Partant de ce qui précède, nous tenons àattirer lâattention sur ce qui suità: 1.àààààQue le BIT a classifié ce genre de projets comme étant des projets économiques àcaractère spécifique eu égard àleur aspect artisanal, au rôle quâils jouent dans la lutte contre la pauvreté et àleur participation dans lâemploi àgrande échelle de la main dâà uvreà; ce genre de projet est par conséquent àexempter de la formalité de mise en appel dâoffres. 2.àààààQue le fait de permettre àtoutes les entreprises, sans restriction, de participer àun appel dâoffres au sujet de tels projets, est une manière dâaccepter lâhégémonie des grandes entreprises sur lâéconomie nationale et sa gestion par elles conformément àleurs propres politiquesà; câest aussi priver les petites entreprises représentant la micro économie et spécialisées en la matière de participer àlâà uvre de construction nationale et àla redistribution équitable de lâéconomie. 3.àààààQue le fait de priver les petites entreprises de tirer profit de tels projets est une façon de mise en chômage collectif de centaines de citoyens qui sâenfonceront de nouveau dans les méandres de la pauvreté. Et ceci augmentera encore les charges dâ lâEtat, surtout dans les villes de lâintérieur dâoù la pierre est extraite. 4.àààààQue le fait de concurrencer les petites entreprises performantes par les grandes entreprises est en réalité en contradiction avec les politiques de lâEtat encourageant lâimpulsion de lâéconomie émergeante afin de lui donner lâopportunité de participer àlâà uvre de lutte contre la pauvreté. à5.àààààQue ce genre de concurrence non proportionnée constitue un danger pour lâéconomie nationale, amoindrit les opportunités dâemploi ainsi que de lâencouragement de lâinvestissement et de la petite entreprise de niveau moyen. àNous signalons enfin quâil sâagit dâentreprises gérées par des jeunes diplômés qui ont été impulsés par lâEtat qui a dâailleurs participé àleur affermissement en leur confiant lâexécution de projets quâelles étaient en mesure dâexécuter. Ces petites entreprises adoptent une politique claire dans leurs rapports avec les autorités de tutelles responsables des projets. Elles initient lâexécution des projets en se basant sur leurs propres moyens et sans attendre àce quâil y ait des avances de fonds contrairement aux grandes entreprises qui refusent de lancer les travaux avant de percevoir des avances. Partant de ce qui précède, nous lançons un appel àtoutes les institutions de la société civile, aux media et àtous ceux qui sâattachent àlâintérêtàdu pays de nous apporter soutien pour sauver les centaines de familles qui vivent seulement du produit du labeur de ceux qui travaillent dans ces entreprises. Nous comptons beaucoup sur notre Direction Nationale, sur notre gouvernement, sur nos élus (députés, sénateurs, maires) pour que tous à uvrent àsauver ce secteur ainsi que ceux qui en tirent profitàqui, en lâoccurrence, sot les jeunes et les pauvres du pays, et pour encourager ce secteur et élargir son champ dâactivités àtous les projets futurs dâutilité publique. ààààNouakchott, le 21/05/2014àààààààààààààLe Président Sidi Mohamed Ould Ahmed Aïdda |
Mercredi, 21 Mai 2014 22:04 |