Communiqué de presse de direction de campagne de Biram Dah Abeid |
Après cette décision, nous avions organisé des visites à lâintérieur du pays qui nous ont permis de rencontrer les populations des régions du Sud (Trarza, Brakna, Gorgol et Guidimagha) mais aussi celles de Dakhlet Nouadhibou et du Tiris Zemour. Nous avons pu aussi collecter les avis de nos militants qui habitent les régions restantes. Le but de cette vaste consultation était de prendre le pouls des populations du pays et des sympathisant dâIRA à propos de notre décision, prise le 28 janvier 2014, de participer aux élections. Les résultats avaient conforté notre décision. Notre participation nâest mue ni par lâamour du pouvoir ni par aventurisme politique mais uniquement par notre soucis de participer à lâenracinement de la démocratie et à son encrage comme seul moyen de dévolution du pouvoir dans un pays où la magistrature suprême nâa jamais, jusque-ci, été conquise par lâunique recours aux urnes ! Ainsi avions-nous présenté la candidature du président dâIRA, Monsieur Biram Ould Dah Ould Abeid, lauréat du Prix de lâONU pour les droits de lâhomme 2013 et récipiendaire de nombre dâautres prix et distinctions internationaux dans le domaine de la lutte pour les droits de lâhomme. Le dossier de candidature de Ould Abeid a été validé, haut la main, par le Conseil Constitutionnel et ce au nez et à la barbe des forces rétrogrades. Avec cette validation par le Conseil Constitutionnel, IRA et son président, après sâêtre imposés sur la scène internationale viennent de se faire adouber par la plus haute instance juridique et institutionnelle en Mauritanie en dépit des campagnes successives de dénigrement et de diffamation auxquelles ont été prêtées toutes les tribunes publiques et médiatiques depuis les perchoirs des mosquées jusquâaux journaux officiels en passant par les radios et les télévisions y compris privées. Cependant, un certain nombre de nos dirigeants, notamment parmi ceux qui résident à lâétranger, nous ont alertés sur la nécessité de marquer une pause dans notre démarche de candidature pour réexaminer, à la lumière des conditions réelles dans lesquelles la campagne va se dérouler et étant donné le caractère unilatéral de ce scrutin, les garanties de transparence et dâéquité qui nous sont offertes. Etant donné les rumeurs de tractations secrètes entre différentes parties, tractations dont nous semblons être écartés et ce malgré notre statut de partie prenante aux élections qui ne serons dâaucune sorte un obstacle devant un éventuel consensus et étant donné la décision de boycott des élections de la part dâun pan important de la classe politique, nous avions décidé, dans une conférence de presse organisée le 14 mai dernier de marquer une pause et avions désigné une commission chargée de rencontrer les différentes parties prenantes au jeu électoral et de nous rapporter des informations plus précises qui nous permettraient de fonder notre décision de continuer ou pas notre démarche. Aujourdâhui, après la remise du rapport de notre commission de suivi, nous voudrons présenter à lâopinion publique lâévaluation partielle suivante : - Il est dorénavant manifeste que le régime en place nâa aucune intention dâassainir les règles du jeu démocratique et ce par pure crainte dâêtre la première victime de lâhonnêteté et de la transparence du scrutin ; là -dessus le Forum National pour la Démocratie et lâUnité (FNDU) a tout à fait raison. Les prochaines élections sont taillées sur mesure pour lâéquipe au pouvoir qui ne souhaite quâune chose câest quâelles soient boycottées par le plus grand nombre au risque de perdre toute crédibilité pourvu quâelle en sorte gagnante et entame un nouveau mandat⦠! - Il est maintenant établi que le Pouvoir a décidé dâimposer un véritable embargo interdisant aux hommes dâaffaires toute velléité de participer au financement de la campagne de notre candidat. Nous disons à ce Pouvoir que nous nâavons pas besoin de lâargent de ses supports. Nous restons ouverts aux bonnes volontés qui décident, sans arrières pensées, de favoriser la diversité politique et qui misent sur le succès du seul candidat qui bénéficie dâune crédibilité internationale et qui a une chance de lâemporter ; - La machine à frauder est désormais lancée à plein régime avec ses lots « « dâinitiatives » pour lâachat des consciences et lâintimidation des électeurs par les différents segments de soutien à la candidature de Mohamed Ould Abdel Aziz. Combien de contrats douteux, de marchés publics truqués et de nominations de complaisance vont-ils sâéchanger pendant cette campagne ? En dépit de tout cela, nous nous trouvons obligés, par fidélité aux engagements pris devant nos militants de régions et pour mieux pouvoir dénoncer les basses manÅuvres du Pouvoir, de maintenir notre candidature et ce tant quâil y a le moindre espoir dây parvenir. Nous obligerons le Pouvoir à se dévoiler et travaillerons à mettre à nu ses manigances. Nous continuerons à servir de grain de sable dans cette vaste machinerie et nous resterons disposés à en payer le prix. Câest à ce propos que nous demandons à lâensemble de nos militants et sympathisants de continuer la résistance et de travailler à traduire nos victoires dans le domaine des droits de lâhomme et nos démonstrations de ferveur populaire en voix exprimées dans les urnes en faveur de notre candidat et contre le candidat de la corruption des consciences, de lâhypocrisie et de la dépravation. Nous engageons nos militants à poursuivre dans cette élection avec nos propres moyens, humbles, limités mais qui nous ont toujours amenés à nos buts sans compromission ; bien des peuples frères ont su se débarrasser de leurs despotes jusque là réputés indéboulonnables tels les Sénégalais de Abdoulaye Wade et les Ivoiriens de Laurent Gbagbo et bien dâautres. Avec vous tous, nous y arriverons |
Samedi, 24 Mai 2014 20:43 |