A l’occasion de la célébration de la journée de l’Union Africaine, Le Jeune Chambre de Commerce de Mauritanie (JCCM), Traversées Mauritanides et Africa 2.0 ont organisé dimanche 25 mai 2014, au Musée National, une table ronde sous le thème «Jeunesse Africaine, les défis de l’Union».
Les invités officiels de Cette table étaient le Professeur Cheikh Saad Bouh Kamara, Mr Abdel Aziz Ould Dahi, ancien Ministre et Président de l’Association "Mauritanie Perspectives", Hindou Mint Aïnina, journaliste et Conseillère à la Primature et Abdel Khalegh Cherif Secrétaire Général du JCCM. L’activité a été modérée par le journaliste et écrivain Mr Bios Diallo, qui est également conseiller au ministère de la culture.
Introduisant le sujet, Mr Bios a soulevé plusieurs problématiques entre autres «le but de la création de l’union africain » « le rôle de la jeunesse africaine», « à l’image du père fondateur, est ce que l’esprit de l’unité de l’union africain est resté toujours là» « qu’est ce qui fait que la jeunesse africain est différents qu’on soit à Cotonou, Dakar, Nouakchott …»
JCCM, un mécanisme d’interconnexion des jeunes.
Prenant le premier la parole, Abdel Khalegh a expliqué que la jeune chambre de commerce de Mauritanie entend répondre à certains défis, qui sont lancé par le monde d’aujourd’hui et dont le premier est d’interconnecter la jeunesse, qui est complément dispersée, et qui a un souci d’union, d’efficacité et d’efficient.
Parlant de l’union des jeunes, Abdel Khaled, a affirmé que « Nous avons une différence au niveau de la culture, de la langue, de certaines coutumes, mais nous avons beaucoup de choses qui nous rassemble et que nous devons cultiver, créer des liens par rapport à ça et essayer d’avancer ». Abdel Khalegh Cherif a ajouté que la jeunesse en Afrique traverse les mêmes problèmes que celle de la Mauritanie, et que le JCCM veut mettre en place des ponts de débats pour permettre à cette jeunesse de s’exprimer afin de trouver des solutions à leurs problèmes.
Des groupes thématiques pour refléter la jeunesse
Mr Abdel Aziz Ould Dahi, a à son tour, expliqué que « la Mauritanie perspective est un groupe de réflexion, qui regroupe des personnes, issus d’horizons divers, et qui soucieux du développement de leur pays veulent par une réflexion orientée vers l’action, contribuer à travers des articles des publications, l’organisation d’ateliers d’échange etc. ».
Mr Ould Dahi est convaincu que la meilleure façon de résoudre le problème de la jeunesse, c’est de les impliquer, au lieu de réfléchir à leur place comme le font les bureaucrates, qui s’enferment dans leurs bureaux climatisés et qui adopte des solutions souvent biaisées à leurs égards.
C’est dans cette perspective, que son association a mis en place quatre groupes thématiques spécialisés et constitués uniquement de jeunes, et qui ont pour but de réfléchir sur les thèmes suivants : « la Jeunesse et son identité », « Le mode d’expression de cette jeunesse », « la problématique de l’éducation, de l’emploi et de la formation » et « la jeunesse et la participation ».
L’idée pour le Directeur du CNAM, est que chacun des groupes thématiques produisent un rapport sous forme d’un document arrêté, qui comprend trois parties, un diagnostic, une analyse, et des recommandations, qui pourraient servir de plaidoyer pour la jeunesse à travers Mauritanie Perspective.
En conclusion, Ould Dahi exhorte la jeunesse à s’impliquer pour lutter contre l’insécurité alimentaire en Mauritanie, vu que le pays dispose de toutes les potentialités mais continuer à tout importer. Soulignons que cette année l’Union africain à consacré le thème de la fête africaine à la sécurité alimentaire.
Hindou Mint Aïnina : « ….les femmes sont souvent loin des cercles de décision »
Quand à la journaliste hindou mint aynina, elle pense que la femme africaine, continue de subir les effets pervers de la guerre civile, de l’ignorance, et des travaux domestiques. « Jusqu’ici elle n’a aucun rôle parce que ce qui se passe en Afrique, pour le moment se sont des guerres, où elle ne fait que subir »
La Conseillère à la Primature pense que les femmes africaines sont très actives et elles jouent un rôle déterminant dans l’entretien de la famille. Elles sont cependant exclues des circuits politiques et économiques et elles sont souvent loin des cercles de décision”. Parlant de l’implication de la femme en Mauritanie, Hindou a souligné que sur les femmes représentent 52% mais que seul un quota de 20% est accordé aux femmes au niveau du Parlement et 25% dans le gouvernement, mais que cela ne représente rien par rapport aux femmes marginalisées.
«Éducation citoyenne, rôle de la jeunesse dans l’intégration africaine ».
En marge des présentations de la table ronde, le professeur Cheikh Saad bouh Camara, militant des droits de l’homme et auteur d’un ouvrage intitulé « Afrique : ESPERANCE » a développé le thème : « éducation citoyenne, rôle de la jeunesse dans l’intégration africaine ».
En introduction le professeur a rappelé qu’il ya trois types d’éducations. « L’éducation formelle, qui se fait dans les écoles avec une formation diplômantes. L’éducation non formelle, subit au sein de la famille et l’éducation informelle, qui se déroule dans la société, où dans des groupes sociaux ». Le professeur qui définissait l’éducation citoyenne comme est un ensemble de droits et devoirs, a souligné qu’elle est une transversale entre les trois éducations précitées. Parlant de la responsabilité citoyenne, il la situé à trois niveaux, d’abord au niveau de chaque individu, où chacun d’entre nous en tant que citoyen est responsable de ses actes, au niveau de la famille puis au niveau de la société.
Evoquant le rôle de la jeunesse, le professeur a appelé la jeunesse à réfléchir au tour de trois points essentiels, qui doivent rythmer la vie des jeunes. Le premier point qui concerne la formation, l’information, l’apprentissage et l’acquisition des connaissances, qui sont indispensables. Le deuxième axe, qui consiste à recenser, identifier, et cibler des valeurs, notamment les valeurs islamiques et démocratiques et s’assurer qu’on est en conformité à ces valeurs. Le troisième point, il s’agit d’acquérir des compétences, pour avoir sa place dans le monde d’aujourd’hui encore plus difficilement dans le monde de demain.
Quand au rôle de la jeunesse, Cheikh Saad Bouh Camara pense qu’elle doit commencer par la conscience, et la lutte par des moyens pacifique contre l’impunité, l’injustice.
«La jeunesse doit militer dans les mouvements sociaux et s’activer dans la société civile pour servir et non se servir, cultiver la tolérance, soutenir les groupes sociaux vulnérables et prioritaires dont les enfants, les femmes, les personnes sans ressources, personnes qui ont le VIH Sida, les handicapés, les migrants et travailleurs émigrés puis les détenus » ajoutera-t-il.
En conclusion l’écrivain Cheikh Saad Bouh Camara à appelé la jeunesse africaine par le biais de son énorme potentiel, à contribuer au développement durable et à la démocratie »
On notait également plusieurs interventions des participants par rapport au thème du débat. |