Atténuer le calvaire quotidien des pauvres « Notre première mission c’est d’aider… Notre récompense ! Nous l’attendons de Dieu »
Comme à l’accoutumée pendant le mois béni de Ramadan, l‘organisation humanitaire connue sous le nom de La Marmite du Partage s’est engagée dans le social. Vendredi dernier, au quartier périphérique de Dar El Beida, c’était sa première sortie. La Marmite du Partage a entamé vendredi dernier sa grande opération de distribution de nourritures aux populations démunies dans le quartier périphérique de Dar El Beida.
L’action de la Marmite consiste à distribuer dans un premier temps des repas gratuits tous les vendredis, dans des différents quartiers précaires de Nouakchott aux personnes nécessiteuses et dans un second temps à disponibiliser de la nourriture tous les mercredis devant les ronds points de la capitale aux auto- mobilistes coincés par les embouteillages pendant la rupture du jeune.
Face à la presse qui l’a approché, le président-fondateur de la Marmite du Partage, Khally Diallo a rappelé que « le système de travail de son organisation reste le même mais chaque année la qualité organisationnelle est rehaussée ».Remerciant les commissions qui ont abattu un travail colossal pour la tenue de cette opération, à savoir les commissions chargées de la vaisselle, de la cuisine, de la sécurité, entre autres, l’intervenant devait mentionner que « tous les partenaires traditionnels n’ont pas répondu tous de la même façon cette année. Mais il faut positiver et relativiser et aller de l’avant. Qu’ils soient là, c’est une très bonne chose. Qu’ils n’y soient pas… il ne faut pas perdre espoir ».
L’intervenant devait louer Orabank, et l’Ambassade des Etats Unis qui ont donné cette année leur accord principe, dans cette œuvre. Couacs avec certains partenaires…… « Ce qui est regrettable, c’est le fait de ne pas avoir des partenaires qui jusque là étaient très importants dans l’accompagnement de la Marmite du Partage. Je veux nommer la Communauté Urbaine de Nouakchott, Attijaribank » a regretté le fondateur de la Marmite. Constant qu’Attijaribank a décidé à la dernière minute d’accompagner d’autres gens, il devait relever : « l’absence de soutien de la CUN nous a affaiblis….l’apport de la ville de Nouakchott au temps d’Ahmed Ould Hamza a été toujours positif » , s’interrogeant « je ne vois pas de raison qui puisse justifier l’absence de la CUN » L’intervenant devait ensuite revenir sur le rôle de précurseur en matière d’humanitaire de son organisation. « Nous faisons partie des premiers à avoir lancé des initiatives de la sorte. Si aujourd’hui, beaucoup de gens suivent, c’est tant mieux », dira-t-il. Insistant « ce que je peux dire c’est au moment où personne ne s’intéressait l’humanitaire de façon alimentaire, c'est-à-dire cuisiner, distribuer et assister les démunies, nous étions et nous sommes là…. Aujourd’hui les gens sont en train d’ouvrir les yeux et de prendre conscience » ; et d’ajouter : « Si la CUN s’engage dans ce sens, la Présidence de la République aussi, nous ne pouvons que nous en réjouir. Parc e que nous poussons les gens à venir nous rejoindre à nous aider… « Notre première mission c’est d’aider, notre récompense nous l’attendons de Dieu » dira-t-il. Opérations… Ce vendredi, le crépuscule s’annonçant, brusquement, les commissions de la Marmite du Partage entament leur action du jour : distribuer des repas à la population de Dar El Beida. La demande était grande, de partout, et de nulle part, les habitants du quartier sortent de leurs baraques. Tenant des assiettes dans les mains, ils se mettent en file sur les nattes et attendent la distribution de repas gratuits. Dattes, café, pain et repas divers ont été du menu du jour pour le plus grand bonheur des familles. Une heure plus tard, le sourire se lisait sur tous les visages.
Mission avait été accomplie. Visiblement satisfaite de sa première sortie, l’équipe de la Marmite range le matériel et se donne rendez-vous pour le prochain vendredi pour une grande sortie dans un quartier précaire de la ville de Nouakchott. Faut-il rappeler que La Marmite compte plus de 400 jeunes de toutes catégories sociales (étudiants, fonctionnaires, chômeurs, artistes...). Elle tire ses revenus des collectes menées auprès des populations, des citoyens ordinaires rencontrés au hasard de leurs pérégrinations dans les rues des grandes villes comme Nouakchott.
Cheikh Oumar NDiaye |