Nouakchott, 25/03/2011 - La Journée de réconciliation nationale a été célébrée vendredi au Palais des congrès à Nouakchott sous le thème " insertion des rapatriés : renforcement de l'unité nationale ".
Dans un discours prononcé à cette occasion, le commissaire aux droits de l'homme, à l'action humanitaire et aux relations avec la société civile, M. Mohamed Abdellahi Ould Khattre, a indiqué que la journée du 25 mars 2011 constitue un important évènement dans l'histoire de la Mauritanie. Cette journée, a-t-il expliqué, a été le démarrage effectif du règlement du passif humanitaire découlant des violations des droits de l'homme commises dans le passé en Mauritanie ; violations qui ont représenté une menace à notre unité nationale et sont restées un handicap devant notre développement ".Le commissaire a rappelé que le Président de la République Monsieur Mohamed Ould Abdel Aziz avait rapidement entrepris d'asseoir les fondements stables du règlement de ce dossier en collaboration avec les organisations de défense des droits des victimes. C'est ainsi, a-t-il ajouté, que la responsabilité de l'Etat dans ce qui s'est passé a été reconnue et que le droit à la compensation au profit des ayant droits des victimes a été affirmé, avec le devoir de mémoire matérialisé par la prière de l'absent sur les âmes des victimes, accomplie le 25 mars 2009 à Kaédi.M. Mohamed Abdellahi Ould Khattre a souligné que la Communauté internationale a salué récemment, à travers le Conseil des droits de l'homme, les efforts visant à régler le dossier du passif humanitaire.Auparavant, M. Ba Madine, directeur général de l'Agence nationale d'appui et d'insertion des réfugiés (ANAIR), a considéré que le développement harmonieux et durable ne pourra avoir lieu sans la consolidation des liens séculaires entre les différentes ethnies du peuple mauritanien. Ces liens, a-t-il dit, sont reflétés par tous les aspects de la vie et tirent leur richesse de la diversité culturelle et sociale du pays.Le directeur de l'ANAIR a souligné que le retour volontaire des réfugiés mauritaniens ayant quitté le pays suite aux évènements de 1989 constitue un acquis indiscutable. Il a précisé qu'au 31 décembre 2010, quelque 20.484 citoyens parmi ces réfugiés sont rentrés à la patrie, assurant que l'Agence s'est efforcée de leur garantir des conditions de vie convenables dans les sites d'accueil des rapatriés.Prenant la parole à la même occasion, M. Haroune Seydou, représentant des associations de rapatriés du Sénégal, a loué les projets réalisés pour le bien-être des citoyens rentrés au pays tout en réclamant l'amélioration de leurs sites d'hébergement et la création d'opportunités d'emplois pour renforcer leur insertion.Quant au président du Collectif des victimes de la répression (COVIRE), M. Sy Abou Bocar, il a considéré que d'importants pas ont été franchis sur la voie du règlement du passif humanitaire. Il a relevé une grande satisfaction chez les anciennes victimes des actes de répression tout en demandant d'aller de l'avant sur cette voie.L'assistance a suivi au début de la cérémonie un documentaire sur certaines étapes de la réconciliation nationale comme le retour des réfugiés ou encore la prière de l'absent à Kaédi.Ont pris part à la cérémonie les ministres de la justice et de la fonction publique et de la modernisation de l'administration, le chef d'état-major particulier du Président de la République, le président de la Commission nationale des droits de l'homme, le wali de Nouakchott et un certain nombre de membres du corps diplomatique accrédité à Nouakchott.AMI |
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Vendredi, 25 Mars 2011 22:01 |