Aux termes d’un bras-de-fer juridique qui a opposé l’avocat MeLaghdaf qui assure la défense des retraités de la SNIM et l’avocat de la société, Me Saleck Ould El Hadj Moctar en présence d’un représentant de la CLTM(confédération libre des travailleurs de Mauritanie), Mohamed Ould Khlil, l’un des retraités déclare faire confiance à la Justice Mauritanienne.
C’était le 30 Octobre dernier lors d’une entrevue au Palais de Justice deNouakchott. Il dit que lui et les autres retraités de la SNIM qui courent derrière leurs droits depuis long temps avaient déjà saisi le Président de l’Empire Islamique des Sables, Mohamed Ould Abdel Aziz en personne lors de son passage à Zouerate.
Le lundi 22 Septembre dernier, une confrontation juridique avait opposé le Ministère de la Fonction Publique et du Travail, l’avocat de la SNIM et son confrère Me Laghdaf. La confrontation s’est poursuivie avec plus d’intensité devant le Tribunal du Travail de Nouakchott où le dossier avait atterri.
Les retraités ont accusé la SNIM de jouer avec leurs droits. Le dossier a été traité par la suite par la Chambre civile n°1 de la Cour Suprême. Après le plaidoyer des deux avocats.
Me Laghdaf a dénoncé la remise en cause des dispositions de l’article 31 de la Convention collective relative au décompte (I.D.R-identité de départ à la retraite), soulignant qu’il est paradoxal qu’aucun jugement ne peut remplacer un article de loi acquis aux travailleurs.
Le Président de la Cour Suprême qui avait assisté aux débats fera remarquer que c’est là un préjudice pour les retraités et la remise en cause du principe du droit acquis, soulignant que seule une loi peut modifier ou changer une autre loi. Aussi, Me Laghdaf dira que l’arrêt rendu par la Chambre civile n° 1 de la Cour Suprême ne fait pas autorité, car il s’agit d’un simple avis ou arrêt de principe non susceptible de contredire le contenu de la loi.
S’en prenant à la SNIM, Me Laghdaf dira qu’elle n’a jamais respecté les droits de ses travailleurs, qu’elle fait ce que bon lui semble, appelant la justice à se pencher sur le dossier des retraités et le traiter en toute équité. Selon lui, les retraités vivent dans la misère, un véritable calvaire.
"Ils ne passent pas la journée chez eux à cause les créanciers qui les dérangent. Ils sont endettés jusqu'au cou", dit-il. Il considère que la SNIM se dérobe à ses obligations patronales en se réfugiant derrière une interprétation erronée de l’article 31 de la Convention collective, qui assure pour les travailleurs totalisant plus de vingt années d’ancienneté un décompte de 30, 50, 75 ou 100%.
Nous avons tenté d’obtenir en vain la réaction de Me Saleck Ould El Hadj Moctar. La CLTM était représentée par MHaïmed. Affaire à suivre.
Abou Cissé
cridem |
Jeudi, 06 Novembre 2014 11:16 |