Un responsable du parti au pouvoir: « il est temps de sortir la politique étrangère des querelles domestiques"

 Le Président du Rassemblement des Forces Démocratiques (RFD) et chef de l’opposition démocratique en Mauritanie, Ahmed Ould Daddah, a reconnu dans un point de presse, organisé hier à Nouakchott, le « Conseil national de transition (CNT) comme seul représentant légitime du peuple libyen ».

Le frère du premier président mauritanien, Moktar Oul Daddah, a accusé le guide libyen, au pouvoir depuis 42 ans, d’avoir « permis la destruction des infrastructures de son pays par cette intervention étrangère ».

Pour le responsable de la Commission Politique de l’Union Pour la République (UPR, parti au pouvoir), Mohamed Oud El Kory : « il est grand temps de sortir la politique étrangère des querelles domestiques. En démocratie, ce genre de reconnaissance reste du domaine des relations extérieures qui relève du président de la République, élu lui-même au suffrage universel. Ce derniers mois, la Mauritanie a accomplit des actes majeurs de politique étrangère qui doivent pousser majorité et opposition à se montrer plus attentives à l'image unitaire que le pays gagnerait à montrer sur la scène internationale. Le Président de la République, Mohamed Ould Abdel Aziz, a dirigé le Panel de cinq chefs d'Etat chargé de trouver une issue honorable suite à un règlement pacifique aux crises ivoiriennes et libyennes. Concernant la Libye, le Président Aziz a déclaré  qu’il reste persuadé qu'après tous les évènements tragiques, un changement politique profond est désormais inéluctable dans ce pays. Le Président Aziz a eu des entretiens, dimanche à Abuja, avec le président sud-africain Jacob Zuma, lui-même membre du panel sur la Libye, avant le déplacement de ce dernier lundi à Tripoli. Ce panel a proposé une feuille de route pour mettre fin au conflit, qui a été acceptée par le régime mais a été rejetée par le CNT, l'organe de direction de la rébellion. Les dirigeants de ce panel, qui ont déjà fait le voyage de Tripoli et Benghazi, s’efforceront de réajuster la feuille de route afin qu’elle puisse favoriser l’émergence d’une solution qui permette à la Libye de retrouver sa stabilité et au peuple libyen frère de choisir, par lui-même, son avenir », conclut le responsable de la Commission Politique de l’UPR.

Mauritanie 24