(saharamedias) Le dirigeant de l’opposition Ahmed Ould Daddah a déclaré que les projets de "changement", et de "réforme" proclamés par le Président Mohamed Ould Abdel Aziz ont été vidés de leur contenu par la politique qu’il a conduit, et qu’ils sont devenus de simples ‘’slogans’’ destinés à circonvenir (abuser) le peuple. (Traduction A.B O. Hamoud pour Cridem)

Ould Daddah, qui s’exprimait samedi 11 juin au soir lors d’un meeting à Ryad, a estimé qu’au plan de la lutte contre la mauvaise gestion, dont le pouvoir affirme vouloir faire l’axe de sa politique, la Mauritanie a atteint des sommets jamais connus depuis l’indépendance, mais ''en sens inverse’’, s’appuyant, pour illustrer son propos, sur la convention avec la Chine en matière de pêche, qui ‘’finalement, pèsera négativement sur la ressource halieutique’’, et sur la convention d’extraction de l’or dans la région du Tasiast.

Le leader de l’opposition a également soupçonné le gouvernement de vouloir accorder à une entreprise indienne l’exploitation du phosphate à Boffal, sans que la commission des marchés et le Parlement soient consultés, hors le fait que la région soit constituée de terres agricoles.

Le dirigeant de l’opposition ajoute que le pouvoir avait promis de distribuer des terrains à la population, ce qu’il n’a pas fait encore, au moment où il a accordé 5 millions de mètres carrés de terres situées sur le littoral atlantique, les terrains des Blocs, et la parcelle de la Fanfare nationale à des hommes d’affaires.

Ould Daddah affirme également que le Gouvernement aurait le projet de vendre un terrain situé à Paris, propriété de l’Etat mauritanien, et sur lequel l’indépendance nationale avait été proclamée en 1960.

En ce qui concerne les élections législatives prochaines, Ahmed Ould Daddah estime que le pouvoir, refusant de retenir aucune proposition de l’opposition, a là aussi décidé décidé de faire cavalier seul, sur le recensement, sur la révision des listes électorales, ce qui ‘’limite sérieusement la transparence et la régularité de ce scrutin’’, selon Ould Daddah.

Source : www. cridem.org