Formation des formateurs des enseignants des langues africaines |
Pour les organisateurs de cet atelier à l’ouverture duquel a été présent le secrétaire Général du ministère de l’éducation nationale, le contexte de cette rencontre se justifie par le fait que la formation de formateurs dans les Langues Transfrontalières Véhiculaires a été l'un des domaines identifiés par les Commissions de Langues Transfrontalières Véhiculaires pendant leurs réunions de planification. Ces réunions avaient été organisées par entre mars et août 2010 par l'ACALAN respectivement à Dakar, Abuja, Bamako, Blantyre et à Tshwane. Organisées avec le soutien de la Commission Economique des États de l'Afrique de l'Ouest (CEDEAO) et des Ministères de la Culture au Malawi et en Afrique du Sud, ces rencontres avaient été faites à l’intention des Commissions Fulfulde, Hausa, Mandenkan, Cinyanja/Chichewa et Setswana. Elles avaient eu pour but d'identifier les domaines prioritaires et d’élaborer des plans directeurs des activités des Commissions au cours de leur mandat de trois ans. En partant du principe que « le succès de tout système éducatif dépend en grande partie, entre autres, de la disponibilité d'enseignants bien formés », les organisateurs de l’atelier de Nouakchott ont inscrit dans les termes de références de leur activité que « l'introduction de programmes d'enseignement en L1 en Afrique nécessite la disponibilité dans la langue maternelle d'enseignants bien formés qui auront la charge d'assurer la continuité du système. » Ce qui correspond selon leur vision à la formation de professeurs de qualité de la langue maternelle pour garantir le bon fonctionnement du programme avec des curricula appropriés. « L'idée de former des éducateurs en langue maternelle sur la base des méthodologies en L1 est donc d'améliorer la qualité du système éducatif en Afrique, en construisant une base solide de ressources humaines pouvant matérialiser ce projet. C'est dans ce contexte que ce projet prendra racine afin de faire de ces langues des langues de travail et des langues d'enseignement », Souligne-t-on. Deux jours durant, les participants venus de plusieurs pays d’Afrique, se pencheront sur les contenus de différentes présentations visant à identifier les collèges qui serviront de lieux pour le programme de formation continue dans les pays qui ont la langue transfrontalière véhiculaire en partage, l'institution qui abriterait le programme de formation continue dans les pays partageant la langue transfrontalière véhiculaire et à décider de la meilleure voie de formation ainsi que de la période de la formation et des candidats du programme et des chargés de cours. Entre autres objectifs visés par l’atelier. A l’ouverture de l’atelier, le Secrétaire Exécutif de l’ACALAN, a rappelé l’importance de chacune des langues africaines dans les différents espaces du continent. Selon M. Sozinho F. Matsinhe, dans chacune des régions de l’Afrique, il y a au moins une langue véhiculaire qui à côté des autres langues étrangères permet aux différents communautés de communiquer entre elles. Les participants à l’atelier sont les membres du Secrétariat de l’ACALAN, les représentants du BREDA et du Commonwealth, les présidents et Secrétaires des Commissions de Langues Transfrontalières Véhiculaires Cinyanja / chichewa et setswana, Hausa, Fulfulde, Mandenkan et Somali, des représentants des Structures Nationales de Langues servant de points focaux de l'ACALAN dans les Etats membres de l'Union Africaine. En termes de résultats, l’atelier devra permettre, selon ses organisateurs, de définir les modalités de formation des formateurs des enseignants des langues africaines et d’identifier les Institutions devant fournir les services de formation continue dans les régions concernées et de définir les critères de sélection des formateurs de formateurs potentiels ainsi que d’élaborer un planning de mise en œuvre en plus du repérage d’éventuels bailleurs de fonds. Compte rendu par Kissima Source: La Tribune N°544 du 20 juin 2011 |
Dimanche, 19 Juin 2011 14:45 |