Le syndicat indépendant des professeurs de l’enseignement secondaire a l’honneur d’exprimer ses vifs remerciements et sa gratitude à l’endroit des membres de notre illustre assemblée nationale, particulièrement, aux députés ayant interpelé le ministre d’état de l’éducation de l’enseignement supérieur et de la recherche scientifique sur la gestion de son département.
La qualité de leurs interventions a incontestablement prouvé leur vaste connaissance des difficultés du secteur. A propos de cette interpellation du ministre, bien que le débat qui s’en est suivi ait clairement édifié sur l’incapacité du ministre et de son staff, le syndicat juge nécessaire en partant de la responsabilité qui lui incombe, le devoir d’apporter certaines précisions face aux manipulations et contrevérités notées dans l’intervention du ministre, celles-ci étant destinées à s’attirer la bonne volonté des citoyens non avertis des réalités du secteur.
Ainsi, le syndicat voudrait relever les constats suivants :
1 Le ministre a nié l’existence d’un quelconque retard sur le versement des primes. Pourtant, force est de constater que ni la prime de coordination, ni celle des laborantins ne demeurent encore payées, nullement encore celle des surveillants généraux et des conseillers pédagogiques.
2 Le ministre s’est glorifié aussi d’avoir généralisé la prime d’éloignement or bien que cette doléance figure comme une ancienne revendication sur laquelle par ailleurs, une entente à l’instar du secteur de la santé a été trouvée en avril 2006, plusieurs établissements en sont toujours privés.
Citons les établissements de Kiffa, de Guérou, de Ghayré, de Kaédi, Magtaa Lahjar , Aleg, Boghé, Bababé, Nouadhibou, Atar, Akjoujt, Rosso, Boutilimit, Ajouer, Aghchorghit, Naim, Agba, Wadnaga, Loboyrid, Bombri et Tiguint. En effet, les professeurs exerçant dans ces établissements comme d’autres collègues attendent impatiemment la prime évoquée.
Toutefois, fort habitués aux déclarations de ce type provenant de la même source, ils sauront traiter à sa juste valeur cette nouvelle affirmation non moins surprenante que celle où son excellence évalue les bénéficiaires de l’éloignement à 2800, ce qui constituerait une augmentation nette de 1000 professeurs par rapport au chiffre réel et exigerait donc l’ouverture d’une enquête.
3 Le ministre n’a daigné citer un mot de la plate forme revendicative. Il n’a ni évoqué le statut de l’enseignement secondaire, ni prévu aucune augmentation de salaire ou de prime traduisant par cette attitude, la persévérance à ignorer les revendications des professeurs.
4 Concernant l’attribution de terrains aux professeurs, nulle concertation en la matière n’est entreprise. Son excellence n’a pas apporté les réponses par rapport aux préoccupations légitimes relatives au moment, lieu et forme sans lesquelles cette opération demeure un simple tapage médiatique, d’autant plus que le ministre de l’habitat ayant pourtant organisé une conférence sur le sujet a complètement occulté ces terrains destinés aux professeurs.
5 Le ministre s’est dédouané de la prime d’équipement comme s’il remettait en cause l’engagement du chef de l’état en la matière ou feignait d’oublier le caractère solennel de cet engagement dument consigné.
6 Le ministre a également esquivé les primes de bilinguisme et de polyvalence malgré l’insistance de la part des députés laissant croire que leur sort ne serait point différent de celui de l’équipement formulée dans les mêmes circonstances. Le ministre s’est d’ailleurs réservé tout commentaire sur leur devenir comme il a gardé pour lui-même la réponse sur le sort des 44 milliards alloués à son secteur.
7 Le ministre a invoqué l’absence de consensus politique pour justifier le recul du démarrage des états généraux de l’éducation, quelle autre meilleure preuve en déduire, pour montrer celui qui parmi les partenaires exerce réellement politique? Pourtant, le ministre ne rate nulle occasion pour taxer notre organisation de syndicat politisé.
8 Sans doute aurait il mieux fallu que son excellence extrait une seule revendication de la plate forme ayant trait à la politique comme le lui ont réclamé incessamment les honorables députés.
9 Le ministre a défendu avoir uniquement convoqué pour la correction des examens du brevet et du baccalauréat des professeurs encadrant les mêmes niveaux ou d’autres ayant précédemment supervisé les mêmes classes. Il ya pourtant là une contre vérité évidente car chacun sait que les classes de terminale actuelles couronnent la réforme entamée en 1999, nul professeur ne les a donc précédemment supervisés.
Seuls les professeurs qui les ont encadrés cette année peuvent prétendre les avoir enseignés or, ceux-ci sont dans leur écrasante majorité exclus de la correction.
Tout en exprimant notre respect à l’égard des collègues professeurs désignés pour la correction dont on ne peut nullement douter sur les compétences quoique leur groupe renferme des collègues contractuels et instituteurs chargés de cours, nous sommes fort persuadés qu’ils ne manqueront point de déplorer l’absence de collègues qui pour être si familiarisés avec la correction, fort de plus d’une vingtaine d’années d’expérience en la matière, sont des références connues lors des corrections dites modèles.
Le syndicat rejette entièrement la responsabilité des répercussions possibles de cet évènement sur le gouvernement, en particulier sur le ministère d’état et son staff, tout comme il leur endosse celle de tout retard ou absence de partenariat constructif en vue de satisfaire les points contenus dans la plate forme revendicative.
Le bureau exécutif |