Il y a quelques jours, une bagarre a éclaté entre une famille de réfugiés venant du du Sénégal et des occupants de leur demeure à Maghama. La bagarre a eu lieu quand les nouveaux locataires qui disent avoir acheté le terrain et qui détiendraient des documents l’attestant, ont décidé de faire des aménagements dans la maison.
Haby Dieng, fille de Abou Anne, qui lui aussi détient un permis d’occuper datant d’avant la déportation de 1989, intima à l’ouvrier d’arrêter les travaux en attendant qu’elle se rende chez le Hakem. Celui-ci lui a répondu que c’est lui qui a ordonné les travaux.
Insatisfaite de la réponse du Hakem et face au refus de l’ouvrier d’obtempérer à ses injonctions, elle aurait battu à l’aide d’un bâton, les trois femmes qui occupaient la demeure, blessant deux parmi elles à la tête et la troisième au bras.
Une bataille rangée s’en est suivie etHaby Anne recevra dans les entrefaits un coup d’une barre fer sur la tête lancée par l’ouvrier qui creusait une tranchée dans la maison avant que son frère ne vienne les séparer. Présentés devant le parquet lundi 11 juillet, Haby et son frère ont été placés sous mandat de dépôt, respectivement à Nktt et à la prison civile de Kaédi, tandis que les trois femmes qui occupent toujours la demeure d’Abou Anne sont relâchées, de même que deux filles proches d’Abou.
De retour des sites d’accueil des réfugiés au Sénégal, Abou Anne aurait refusé d’habiter ailleurs que chez lui, avant que les autorités administratives ne le convainquent que la récupération de ses biens n’était qu’une question de jours.
Et du coup, ce problème relance le débat sur l’insertion des réfugiés qui continuent de réclamer qu’on leur remette leurs terres de culture et leurs demeures en délogeant ceux à qui l’administration d’alors avait octroyé ces maisons.
Vieux GAYE Cp/ Gorgol
Source: Le Quotidien de Nouakchott Via Cridem |
Mercredi, 13 Juillet 2011 07:07 |