(walf.sn) Pour le directeur du Bit/Sénégal, il urge d’identifier et de mettre en place des actions tripartites fortes sur la question du travail dangereux des enfants. En Afrique, plus vingt-deux mille enfants perdent par an la vie, suite aux accidents liés aux travaux dangereux.

Cette information a été donnée hier par le directeur du Bureau international du travail, Dramane Haidara, à l’occasion d’un point de presse organisé par sa structure en prélude à la Journée mondiale contre le travail des enfants, prévue le 12 juin prochain. Sur le plan national, il renseigne que le travail des enfants est une réalité au Sénégal. D’après lui, des milliers d’enfants de moins de 15 ans sont victimes de travail abusif. Cependant, le directeur du Bit pense que le thème retenu cette année axé sur ‘Enfants dans les travaux dangereux’ va permettre aux défenseurs des enfants de mettre sur pied de nouvelles stratégies pouvant conduire à l’élimination du travail des enfants.

Selon Dramane Haidara, le Bit a noué des partenariats avec les différents partenaires au développement installés au Sénégal. Une collaboration qui s’est illustrée par la mise en œuvre du programme de réinsertion scolaire des jeunes dans toutes les localités du pays. Cette initiative prend en compte l’appui financier à accorder aux parents des enfants défavorisés afin qu’ils puissent garantir à leurs enfants un avenir meilleur.

‘Des centaines de millions de garçons et de filles à travers le monde sont astreints à des travaux en violation de leurs droits fondamentaux à la liberté, à l’éducation, à la santé et aux loisirs. De tous ces enfants, plus de la moitié sont exposés aux pires formes de travail des enfants comme travailler dans un environnement dangereux, comme esclaves ou autres formes de travail forcé, dans des activités illicites comme le trafic de drogue, la prostitution ou les conflits armés’, se lamente le directeur du Bit Sénégal. C’est en vue de mettre un terme à cette situation, explique M. Hairada, que ‘l’Organisation internationale du travail (Oit) a lancé la première Journée mondiale contre le travail des enfants en 2002 pour mettre en lumière le calvaire de ces enfants. L’objectif de cette journée, observée le 12 juin, est de servir de catalyseur au mouvement mondial contre le travail des enfants, en pleine expansion comme le démontre le nombre important de ratifications des conventions n° 182 de l’Oit sur les pires formes de travail des enfants et n° 132 sur l’âge minimum à l’emploi’.

P. K. TRAORE