Après onze jours de marche Hamza Sy fervent soutien de Mohamed Ould Abdel Aziz arrive àNouakchott et rencontre un Président de la République reconnaissant qui le reçoit au palais et lui accorde une audience en tête-tête.
Dans cet entretien il revient largement ses motivations, de l’accueille qui lui a été réservé, son entretien avec le président de la République, ses rapports avec les hommes politiques, ses projets ….
NI : D’où vous est venue l’idée de parcourir plus de 400 km pour rencontrer le Président de la République ?
Hamza Sy : Dans son discours qu’il a tenu lors de son passage à Kaédi, j’ai entendu le Président de la République Mr Mohamed Ould Abdel Aziz tenir des propos qui m’ont convaincus du sérieux de son engagement pour trouver les voies les meilleures pour mener le pays au bon port.
Je l’ai entendu parler de la reforme agraire et plus que des mots j’ai constaté ce qu’il a posé des actes concret (réhabilitation des périmètres agricoles, création de nouvelles opportunités d’emploi avec l’insertion des diplômés chômeurs dans ce secteur promoteur …) dans un domaine dont dépend plus de la moitié de la population nationale.
J’ai noté avec satisfaction le soutien qu’il apporte aux pauvres et aux démunis à travers la célèbre opération Emel 2012 et pour la première fois le poisson de qualité qui était réservé à l’exportation ou à la consommation des nantis est devenue la denrée la plus partagée. Le président de la République à donné un coup de fouet au secteur de la santé en construisant des centres de santé, des hôpitaux en les dotant du matériel médical de pointe et en mettant un terme aux évacuations onéreuses et préjudiciables pour notre économie.
Ce sont toutes ces raisons et d’autres que je n’ai pas énuméré ici qui m’ont poussé à soutenir le Président Mohamed Ould Abdel Aziz et à prouver ce soutien par l’acte que j’ai posé.
NI : Comment avez-vous été accueilli lors de votre arrivée à Nouakchott ?
HS : Lors de mon arrivée j’ai été accueilli d’abord par le fédéral UPR du Gorgol Mr Ba Amadou au poste de police à l’entrée de Nouakchott. Ce dernier m’a conduit jusqu’au stade de l’amitié où m’attendait un imposant public composé essentiellement de ressortissants de Gorgol qui m’ont accompagné à leur tour jusqu’au palais présidentiel où nous attendait le directeur de protocole du Président. Après m’avoir transmis les salutations du Président de la République et m’avoir signifié le profond sentiment de reconnaissance que ce dernier réserve à mon acte, le directeur de cabinet m’a demandé de repasser le lendemain pour rencontrer le Président en tête à tête.
Le lendemain à 8heures 40mm le Président de la République m’a reçu pour un entretien qui a duré 33 mm. J’ai constaté chez lui un réel plaisir d’avoir en face de lui un homme modeste et le profond sentiment de reconnaissance qui se lisait sur son visage. Il m’a posé plusieurs questions liées à mon périple, au traitement qui m’a été réservé par les forces de sécurité tout au long de mon parcours et d’autres questions plus ou moins liées à des aspects plutôt personnels
NI : D’aucuns disent que le Président de la République vous a remis une enveloppe consistante en guise d’appui pour faciliter votre séjour à Nouakchott et votre retour à Kaédi, Est-ce vrai ?
HS : C’est exact mais je préfère ne pas en parler. C’est une affaire qui doit rester entre lui et moi elle n’est pas du domaine public.
NI : vous a-t-il fait des promesses pour votre insertion dans la vie active ?
HS : Oui il m’a fait des promesses dans ce sens et je suis persuadé qu’il va les tenir
NI : Quel est la nature de vos rapports avec les hommes politique de votre région ? Certains à l’image du fédéral UPR Du Grogol n’ont-ils pas essayé de récupérer votre action pour la mettre à leur actif ?
HS : l’acte que j’ai posé n’a aucune connotation politique. Je ne milite dans aucun parti et le seul motif qui m’a poussé à braver la faim, la fatigue et la soif est le soutien indéfectible et l’admiration que j’ai pour le Président de la République.
NI : Vous soutenez le Président de la République et normalement vous devez être en bon terme avec les formations politiques du camp de la majorité présidentielle qui le soutiennent. Qu’en est-il au juste ?
HS : même si je ne doute pas du soutien de ces formations politiques au Président de la République, j’en suis encore à me demander est-ce qu’elles ne le font pas maladroitement. Ces partis politiques ont tellement d’occasions pour prouver ce soutien y compris celle de venir témoigner leur reconnaissance à une modeste personne comme moi lors de mon arrivée à Nouakchott mais ils ne l’ont pas fait. Ils ont banalisé mon acte et aucune formation de la majorité n’a daigné me contacté pour me remercier et m’encourager.
NI : Question d’actualité, vu l’aura que vous venez d’acquérir seriez-vous prêt à jouer au médiateur pour le retour de la paix des cœurs et des esprits à Kaédi une ville marquée depuis quelques temps par des confrontations à caractère racial ?
HS : Oui je suis prêt à aller au charbon mais à condition que les pouvoirs publics m’accordent leur confiance et me responsabilisent. Il faudrait également qu’il y est une feuille de route très claire et qu’on veuille très sincèrement tourner la page en se donnant la main et en s’engageant à vivre désormais dans la paix et la fraternité.
Propos recueillis par Khalil Sow
cridem |
Mercredi, 02 Octobre 2013 11:20 |