Samba Thiam, Président des FLAM : « … nous sommes venues occuper notre morceau du terrain » |
Essirage.net : quel analyse faites-vous de la situation politique du pays, depuis votre retour au bercail ? Samba Thiam : il suffit d’observer un tout petit peu autour de soi, pour s’apercevoir de la situation de crise. Situation de crise politique multidimensionnelle. Crise sociale, crise politique qui résulte surtout d’une crise de confiance entre le Pouvoir et la classe politique. On a l’impression de tourner en rond ! Chaque partie jure de sa bonne foi, se disant disposée à dialoguer, mais une fois ensemble la méfiance prend place. Il appartient au Pouvoir de prendre les initiatives qu’il faut pour restaurer la confiance. Il faudrait bien que le dialogue s’installe.
Essirage.net : Ce congrès s’inscrit dans le cadre du redéploiement de votre mouvement en Mauritanie pour continuer la lutte. Comment vous espérez entamer cette lutte ? Samba Thiam : Encore préciser que nous comptons mener une lutte politique. Et une lutte politique se continue d’abord par l’expression d’idées, l’idée neuve, en rupture avec le discours ambiant. Communiquer, expliquer, informer sur nous-mêmes, aller vers les autres, échanger, écouter …. En quelque sorte en tant que force politique, nous sommes venues occuper notre morceau du terrain. Essirage.net : comment est structurer votre mouvement et comment sont désigné les congressistes ? Samba Thiam :pour répondre à la dernière partie question, les congressistes sont désignés sur la base des statuts. Il ya des membres de droits, c'est-à-dire à qui le statut accorde le droit d’assister au congrès. Il ya des membres de circonstance, ce sont des délégués, choisis par les différentes sections. Il y’a les invités. Concernant la structuration, nous avons des instances et des organes, comme le Bureau national, le comite permanent du Conseil national, les Sections, et pour les instances Le congrés, le Conseil national, les Sections
Essirage.net : certains membres de votre mouvement ne sont pas revenus, ils sont restés au Diaspora. Est-ce une stratégie de lutte ou une divergence au sein du mouvement ?
Samba Thiam :des divergences par rapport au retour, a sa nécessité, il n’en existe pas. Des divergences peuvent parfois sur les approches, sur les solutions, sur des points, ou aspects ponctuels. Mais par rapport au principe du redéploiement, nous sommes unanimes à le soutenir ; c’est une nécessité pour que l’organisation puisse continuer à vivre et impacter sur le plan national. Tout le monde ne peut pas revenir, c’est une utopie, mais et il faudrait bien qu’une fraction se décide à rentrer. Pour l’instant, nous ne sont pas nombreux, mais nous espérons, dans les mois à venir, que des cadres de l’extérieur viendront nous renforcer. Essirage.net : votre discours, ne semble compris que par une frange de la société ou une couche intellectuelle. Il ya une partie importante aussi de la communauté qui est la communauté « Arabo-berbère », qui ne comprend pas beaucoup votre discours. Et d’ailleurs c’est pourquoi vous parler tout temps de diabolisation. Qu’est-ce que vous envisagez de faire pour lever cette incompréhension de votre discours ? Samba Thiam : Ce que vous dites là est réel. Il ya une incompréhension, je crois que plutôt de penser a un rejet, il faut plutôt croire que nous sommes incompris. Incompréhension induite ou causée par une politique de diabolisation, qui a perduré. C’est un handicap majeur qu’il faudra surmonter. Parce que qu’un Parti qui se réclame « d’obédience national » a besoin que son discours transcende le stade de fraction, de communauté. Nous sommes conscients de cette difficulté de communication que nous attelons à corriger, en visitant un peu plus les medias. Bref nous travaillerons à communiquer avec toute la communauté nationale. Entretien réalisé par Oumar Amadou M’baye |
Dimanche, 31 Août 2014 17:30 |