Marineland : « Aucun animal prélevé en mer depuis le début des années 80 » |
Que répondez-vous à ceux qui vous accusent d'emprisonner des cétacés ? Depuis que les zoos existent, il y a toujours eu des gens qui se sont amusés à demander la libération des animaux. Il y a toujours eu des gens qui se sont lancés dans ce genre de croisades absurdes. Mais ces procès n'ont absolument pas lieu d'être. Car si l'on remet en cause la captivité dans les zoos, alors il convient d'arrêter aussi avec les poissons rouges dans les aquariums, les oiseaux en cage, les chats enfermés dans des appartements. De plus, prétendre que Marineland emprisonne des animaux, c'est bien mal connaître le parc. Car nous sommes véritablement au chevet de tous les êtres vivants. Nous leur offrons des conditions de vie les plus proches possible de leur milieu naturel. Les ours polaires bénéficient, par exemple, de grottes climatisées. Même chose pour les orques qui évoluent dans un bassin de 44 millions de litres d'eau. L'un des plus grands du monde. On vous reproche aussi d'arracher des animaux à leur milieu naturel... Ce sont de purs mensonges. Des arguments colportés par des personnes qui ne sont absolument pas au courant des réalités actuelles. Car, à Marineland, nous n'avons plus prélevé aucun animal en mer depuis le début des années 80. Et nous n'avons, d'ailleurs, pas le droit de le faire. Le parc est soumis, comme tous les autres zoos, à une directive du ministère de l'environnement datant de 1999 qui est extrêmement contraignante. Elle interdit tout prélèvement de cétacés qui comptent parmi les espèces les plus protégées au monde. Il se dit également que vos animaux sont malheureux dans leurs aquariums ? Là encore, c'est une hérésie. Les études scientifiques sont formelles : quand un animal n'est pas bien dans son environnement, il ne se reproduit pas. Or, à Antibes, nous n'arrêtons pas d'avoir des naissances. Pour preuve : la quasi-totalité des animaux du parc est née ici. Du reste, la conservation des espèces est l'un des deux grands objectifs fixés par la directive de 1999, avec la recherche. C'est donc notre priorité absolue. Parfois, j'entends dire qu'il vaut mieux laisser les animaux mourir dans leur espace naturel plutôt que de les sauver en captivité, mais je ne suis absolument pas d'accord avec ça. Je veux que mes gosses puissent voir, ailleurs que dans des livres, des ours polaires et des requins gris, que nous sommes le premier parc au monde à reproduire. C'est ça aussi le rôle d'un parc comme Marineland. Nous participons à sensibiliser les gens à ce qu'il y a dans la mer. Et cela les incite à la préserver. Quid de la durée de vie des cétacés du parc ? Quand j'entends dire que les dauphins se suicident à cause de leur sonar qui rebondit contre les parois des bassins, je suis effaré. Les animaux de Marineland vivent beaucoup plus longtemps que dans la nature. Le dauphin Joséphine du Grand Bleu est, par exemple, toujours en vie. Il a 38 ans. Et cette longévité n'a rien d'un hasard. On fait absolument tout ce qu'il est possible pour le bien-être de nos cétacés. Leur nourriture subit plus de contrôles que celle qui est servie dans un restaurant traditionnel. De plus, nous avons cinquante soigneurs à leur chevet… Il semblerait aussi que vos actions aillent plus loin que le seul parc d'Antibes… Effectivement. Depuis le mois d'avril, nous avons créé une fondation dont le but est d'assurer la préservation des espèces dans leur milieu naturel. Nous consacrons actuellement plusieurs dizaines de milliers d'euros pour assurer la conservation des phoques moines et des tortues sur les côtes de la Mauritanie. Alors, forcément, quand on nous amalgame, ensuite, avec ceux qui massacrent des dauphins et des requins en Asie, c'est simplement insupportable. Nous sommes les premiers à condamner ces atrocités. Source : Nice-Matin (France) |
Dimanche, 31 Juillet 2011 10:01 |