Ceux qui ne croyaient pas au changement dans la stabilité, tant promis, ont perdu le pari. J’en suis un. Je le reconnais honnêtement et sans détours. Il y a eu beaucoup de changements et surtout beaucoup de marques de stabilité. Le Chef de l’Etat est devenu Président de la République. Il l’a accepté.
Quel sacrifice ! Il est surtout devenu Président de tous les mauritaniens, ce qu’il refuse depuis sept ans. Jusque-là il était Chef de l’Etat tout cours, abstraction faite de tout le reste. Cette fonction, nous venons de le déduire, lui était imposé.
Le Comité Militaire de salut national (CMSN) a cédé la place à un comité ministériel, certainement de salut national lui aussi. A ce titre le nouveau comité peut faire valoir ses droits aux initiales de son prédécesseur.
Il y a eu trois secrétaires d’Etat au lieu d’un seul et le mois de février a pu atteindre le cap de vingt neuf jours.
Ces changements, croyez-le, sont intervenus dans toute la stabilité requise.
La capitale se trouve toujours au bord de l’océan atlantique. Le conseil des ministres se tient encore une fois par semaine. Le tribalisme demeure un créneau valable et le nom du chef n’a pas changé d’orthographe.
L’on peut même parler d’un excès de stabilité. Un avoir doit en être constitué pour la prochaine échéance.
Le mérite est d’autant plus grand qu’on nous a fait grâce de toutes les choses promises en une fois au lieu de nous les étaler sur six ans.
Dah ould Bate |
Mercredi, 01 Mai 2013 12:33 |