Si je me permets de vous écrire aujourd’hui, c’est parce que j’ai toujours pensé que les organisations à la tête desquelles vous êtes défendent la même chose. Ce qui unit lesFLAM et l’AJD/MR est beaucoup plus important que ce qui les sépare.
D’ailleurs, on se pose souvent la question de savoir ce qui les sépare structurellement, idéologiquement parlant. Le retour desFLAM ne peut être que bénéfique pour le pays, et surtout l’AJD/MR, qui devrait s’appuyer sur le professionnalisme des FLAM pour encore davantage lutter contre le système. De la même manière, les FLAM auraient intérêt à ne pas négliger ces années de lutte de l’AJD/MR sur le « terrain ».
Le diagnostic des FLAM sur la question nationale est toujours d’actualité : une seule communauté continue à régner sans partage.
Une seule communauté continue à occuper tous les postes de responsabilité et à s’accaparer de toutes les richesses. Bien que balbutiante, on ne peut nier la liberté d’expression en Mauritanie. La lutte doit donc continuer avec la prise en compte de cette donnée fondamentale.
Aujourd’hui, les FLAM peuvent lutter dans la légalité. Qu’elles le fassent en tant que mouvement, parti politique, think tant ou laboratoire d’idées, ONG, elles doivent le faire dans la légalité, comme le fait l’AJD/MR. Une fédération des organisations, à l’image de l’UDI de Jean Louis Borloo ou de Benno bok Yaakar, pouvant réunir Arc-en ciel, AJD/MR, PLEJ, FLAM, IRA, TPNM, et tous les organisations qui font de la cohabitation des différentes communautés nationales le principal problème à résoudre.
Les images d’unité qu’ont montrées les différents leaders doivent se traduire en actes concrets. Les militants doivent exiger de leurs dirigeants un rassemblement, d’autant plus que la bataille idéologique engagée dans les années quatre-vingt (Manifeste du négro-africain opprimé) et qui avait commencé dans les années soixante (Manifeste des 19) est, pour moi, en train d’être gagnée.
Car plus aucun responsable politique responsable n’ose négliger la question nationale. L’introduction dans le marbre de la diversité culturelle de la Mauritanieest une autre illustration de cette victoire. Chers présidents, évitez de reproduire les erreurs commises par le passé et qui ont fait tant de mal à la communauté négro-africaine de Mauritanie.
La bataille idéologique étant donc gagnée, il est temps de passer aux propositions concrètes et de se donner les moyens pour leur mise en œuvre. L’AJD/MR a besoin des FLAM, comme les FLAM ont besoin de l’AJDM/MR et de toutes les autres organisations sœurs. L’unité des organisations négro-africaines, arrêtons d’en parler, faisons ; Inawona, avec la lutte continue qui continue.
Source : alassanesow via: cridem |