Vidéo de la CENI à l’épreuve du feu : qui croire ? |
3 affaires secouent actuellement le Ravel donc d’abord l’ONS dont les agents supervisent l’opération sous-traitée par la Ceni qui surveille la chose.
D’abord l’affaire du licenciement présumé abusif d’un agent qui, selon ses partisans, aurait refusé de répondre à la volonté d’un seigneur de l’UPR d’enregistrer 300 à 500 cartes d’identités «merci à la crédibilité de la fourchette qui passe quasiment du simple au double alors que l’agent devrait savoir à moins que le commanditaire présumé ait lui-même annoncé la chose.» On apprend par ailleurs un autre licenciement « massif », entre guillemets nous verrons pourquoi, d’agents de la CENI-ONS parce qu’ils étaient solidaires d’une collègue licenciée disent-ils abusivement. Pour ces deux affaires, il s’agit de la parole d’agent contre celle de leurs supérieurs hiérarchiques. Connaissant la Mauritanie, les réseaux, la corruption, tout est possible. Ce serait dramatique de donner tort aux agents s’ils ont raison comme il serait terrible de désavouer leurs supérieurs s’ils étaient eux dans le vrai. Comment savoir vu qu’il n’y a pas de preuve matérielle ? Il s’agit juste de pression présumée car toutes les manipulations sont possibles : de la même manière que dès qu’un voleur est poursuivi par l’IGE, il crie à la manipulation politique avec la bénédiction de l’opposition radicale, de la même manière quiconque est pris en faute peut accuser ses supérieurs du Ravel d’être eux corrompus. Heureux qui peut y voir clair et malheur au naïf en pareille période. La 3ème affaire est celle de la vidéo. Pour une fois, alakhbar s’essaient à l’honnêteté, il faut dire qu’ils n’avaient pas trop le choix car la vidéo parle d’elle-même ! Ils annoncent en titre une fraude massive, reprise de suite par tous les sites d’information crédibles, mais alakhbar s’autorisent à mettre des guillemets car pour toute « fraude massive », il s’agit d’une centaine de cartes d’identités enregistrées. On voit donc un monsieur, apparemment identifié, qui enregistre quelques cartes les unes après les autres dans un salon ce qui est clairement illégal. Pour le reste, comment savoir si les gens enregistrés sont présents ou pas, la vidéo n’en dit rien car il arrive qu’on arrive avec une famille entière et récupère les cartes même si là en l’occurrence celui qui compte semble faire un travail pas licite du tout avec un air de tieb-tiebman car à part les 17 du lot compté, on voit bien des petits tas de cartes et à un moment il est question d’une centaine soit certainement 117 cartes ce qui nous éloigne d’une famille présente...
Bilan : à propos de la vidéo, il y a manifestement une pratique illégale dans la forme qui mérite une enquête et des sanctions, quant au fond, on ne comprend pas en quoi enregistrer plusieurs personnes en leur absence peut nuire à l’élection vu que personne ne peut voter deux fois avec la carte biométrique ? Le seul intérêt est soit d’établir une liste de partisans pour monnayer ensuite ce pouvoir électoral car il n’y a pas de petit profit soit obliger un certain nombre de personnes à venir voter là où un candidat le désire après avoir « acheté » leur carte. Il s’agit bien d’une certaine fraude mais qui n’a rien à voir avec ce qui était connu jusque-là à savoir le bourrage des urnes avec des électeurs fictifs. Il faut donc remettre les choses à leur place.
Une chose est sûre, c’est que l’achat des cartes est monnaie courante et ce n’est l’apanage exclusif d’aucun camp. La Mauritanie est un pays de fraude massive dans tous les domaines, les élections n’y échapperont pas. Reste à savoir à quelle hauteur et de quels moyens dispose la CENI pour avoir un service de renseignements à la hauteur des manipulations ataviques. rapideinfo |
Dimanche, 13 Octobre 2013 13:00 |