Nous sommes dans un monde où tout va de mal en pis. La sexualité est un domaine, un besoin naturel, instinctif, étrange, mystérieux, compliqué et complexe car c'est un champ insaisissable, inquiétant, et même, lamentable. La sexualité, de nos jours, se présente et se vit sous différentes les formes.
Ainsi, dans la République Islamique de Mauritanie, nous assistons, ces derniers temps, à une recrudescence de viols précédés de violences et même, parfois, succédés de meurtres. Nous avons l'impression que ces affamés et criminels sexuels chantent en chœur car les viols et les crimes se répètent et se ressemblent. D’où la nécessité de s’arrêter et de s’interroger sur ce phénomène qui a pris de l’ampleur et, qui est, jusqu’à là ‘‘inconnu’’ ou, du moins, ‘‘tabou’’ dans notre pays. A priori, la question qui se dessine est : si ces hommes ont juste envie de satisfaire leur libido, pourquoi ne se marieraient-ils pas ? Cette question parce que c'est étonnant surtout quand nous savons qu'il y a une réelle crise inédite du célibat féminin sous toutes ses formes (célibataires, divorcées et veuves) dont nombreux pays, tel que la Mauritanie, sont confrontés. Cette question a un sens car, une fois, mariés, ces hommes sexuellement cruels pourraient avoir le nombre de relations sexuelles qu'ils souhaiteraient avec leurs conjointes. Non seulement, ces relations se passeraient dans la légitimité mais, aussi et surtout, dans la tranquillité et la liberté du corps, de l'esprit et de l'âme. Alors, qu'arrivent-ils à certains hommes mauritaniens ? Seraient-ils devenus, transformés en des obsédés, affamés ou criminels sexuels ? Avons-nous à faire à des sadomasochistes dont les envies perverses ont, longtemps, été refoulées, et sont, dorénavant, incontrôlées et émergentes? A la suite des réflexions portées sur certains viols, je n'ai pu m'empêcher de penser, d’établir une hypothèse, qu’en Mauritanie, les hommes s’adonnent, de plus en plus, à la perversité. Ainsi, certaines personnes - hommes et femmes - n'ont de sensations, n'accèdent au plaisir sexuel qu'à travers leurs propres souffrances et/ou celles affligées à leurs conjoint(e)s (compagnons/compagnies). Venant au cas des violeurs en Mauritanie, s'il s'avère que ces derniers sont sadiques, ils leur seraient trop difficile - pour ne pas dire impossible - de se marier. Ce point est compréhensif voire normal parce que les femmes, qui connaissent d'avance, leurs désirs sexuels pervers, refuseraient, probablement, de se lier à eux et cela kit à mourir célibataires aux yeux de la société. Sauf à deux conditions. Premièrement, à moins que ces femmes soient, elles-mêmes, masochistes et, se marient ou restent avec ces sadiques afin de pouvoir accéder à leurs plaisirs via les souffrances subies. Dans ce cas, ce serait (le couple) ‘‘parfait’’ car chacun aurait trouvé chaussures à ses pieds : le sadique fantasme et atteint le paroxysme du plaisir à travers les violences et les douleurs qu'il fait subir à sa conjointe masochiste qui ne parvient à atteindre l'orgasme que par le billet de ces souffrances qui lui sont affligées. Deuxièmement, à moins que ces femmes n’aient pris connaissance des désirs sadiques de leurs conjoints qu’après le mariage. Alors, compte tenu des pressions sociales et/ou de leur amour, elles restent dans leur union subissant tout ce qui leur arrive. Ces souffrances, supplices n'ont, parfois, pas de limite : domination, humiliations, injures, gifles, griffes, crachats, fouets ou châtiments corporels, psychose, brûlures, introduction des objets dans le vagin, meurtres et j'en passe. Qui accepterait cela et même au nom de l’amour, certains diraient même, d’un ‘‘fameux amour’’ ? Certains, peu, très, peu, et même, trop peu l’accepteraient. Cette description des personnes sadomasochistes ressemble et s'inscrit dans le cadre des viols répertoriés et non répertoriés - en Mauritanie ces derniers temps. Cela laisse penser que les mauritaniens ont affaire, de jour en jour, à des sadiques prêts à tout pour satisfaire leur libido, à ce qui ne reste, rien qu’en quelques minutes voire secondes. Afin de mieux comprendre, établissons un rapport entre les actes sadiques et ceux dont les filles/femmes mauritaniennes sont victimes. Pour cela, posons-nous les questions suivantes : qu’en est-il et/ou qu’est s’est-il passé avec la défunte Penda Soghé et de Kadji Touré ? Qu'en est-il et/ou que s'est-il passé avec toutes ces nombreuses filles/femmes, connues ou non, violées voire, par la suite, tuées ? Concernant Penda Soghé – étudiante, femme mariée, mère d’un garçon de trois ans et étant enceinte de trois mois, elle a été retrouvée morte, assassinée, traumatisée, violée, étranglée, poignardée avec un couteau (entré par la tête et ressorti par la nuque), avec le coup cassé, les yeux arrachés : un crime d’une cruauté barbare inqualifiable. Quant à Kadji Touré – petite fille innocente de six ans, elle a été, également, retrouvée morte, assassinée, jetée à la mer, traumatisée, blessée au fond de son âme car, en plus de cela, déflorée dans son être minuscule : une pédophilie d’une bestialité cruelle. Ces deux pauvres victimes sont loin d’être les seules. De nombreuses autres filles/femmes sont violentées, violées voire massacrées en Mauritanie. Rien que ces viols sont des violences car ils se passent dans des conditions non consenties, atroces et traumatisant pour les victimes. Certains viols ont été enregistrées et, d’autres, peut-être la majorité, passent sous silence (ne sont pas enregistrés). Ce terrain que ces viols et meurtres gagnent dans notre pays me fait dire que le sadisme y atteint le paroxysme. Alors, que faut-il faire ? Quelles solutions proposées ? Mettant l'Etat de côté, Etat que je ne comprends pas d’ailleurs, je pense que nous devrions faire appel aux spécialistes des différentes disciplines – psychologues, sexologues, biologistes, médecins voire sociologues - afin de mieux appréhender ces ravages sexuels frustrants dont nous sommes victimes. C’est un point essentiel car nous permettant de mieux détecter, déceler et relever les problèmes, failles et obstacles de notre système éducatif. J’ai dû dire de mettre l’Etat mauritanien de coté, ce qui est une chose impossible dans la réalisation d’un tel projet qui serait à la recherche de la compréhension et des solutions de ce drame qui frappe notre pays. Cette réaction est, juste, due au fait que devant l’agonie de ce pays causés par les nombreux maux qui le hantent, l’Etat n’a pas fait grand-chose – pour ne pas dire qu’il n’a rien fait – malgré toutes les sonnettes d’alarmes tirées. Sinon, l’Etat est et demeurera l’élément fondamental et indispensable de ce projet national vital car c’est lui le garant de la sécurité du peuple et qui détient son budget national. Donc, il est en mesure de régler ce fléau. En résumé, selon moi, l’Etat devrait : revoir les lois de façon sérieuse, mettre plus d’outils à la disposition des hommes de lois (policiers, gendarmes, etc.) - certains d’entre eux-mêmes soupçonnés de viol, Mon Dieu ! - afin d’assurer plus la sécurité et d’arrêter plus de violeurs, répandre ces hommes de sécurité sur tous les coins territoriaux, notamment ceux périphériques et vulnérables, arrêter plus de violeurs, les soumettre aux spécialistes cités qui les intervieweraient voire les ‘‘diagnostiqueraient’’ afin de connaitre l’origine de ces attitudes sexuellement criminelles, informer le peuple des résultats, par la suite, dans le but qu’il prenne tous les dispositifs et dispositions sur le plan éducatif pour éviter la reproduction de telles scènes… En somme, l’Etat devrait apaiser la population mauritanienne en jouant son rôle de garant de la sécurité, de la constitution et, par là, des lois. Il devrait être son HEROS. Et malheureusement,sa population sombre dans une psychose totale suite à ces viols. Elle est recroquevillée sur elle-même, perdue en son sein, frustrée par les siens, inquiète de son sort, stressée, intimidée, se sentant délaissée à elle-même face à son calvaire... C’est navrant ! C’est désolant ! C’est écœurant ! Et c’est surtout sadique ! Eprouver du plaisir à travers la barbarie humaine, le viol, le sang, le traumatisme, et même, le meurtre, c’est l’apogée du sadisme mauritanien si jamais d’autres surprises ne nous attendent pas. Je finis ce texte en rendant un vibrant hommage sincère à toutes les femmes du monde violentées et violées, notamment celles mauritaniennes, précisément à Penda Soghé et à Kadji Touré. Puisse Allah, Le Tout Puissant, accueillir leurs âmes et leur faire miséricorde. Qu’Allah protège la Mauritanie et ses filles/femmes ainsi que tous les pays du monde et leurs filles/femmes ! Amine ! Baye Tidiane DIAGANA
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