Comment L’ADG de la SNIM Ould Loudaa a saboté le secteur minier : L’exemple de Xtrata |
Après la découverte la méthode gestion de Ould Loudaa dans la campagne électorale àAleg, mettant au grand jour ses carences et ses limites de jugement, l’ADG de la SNIM, dans un mouvement de panique, a procédé ce 15 décembre 2013 à l’organisation d’une conférence qu’il a publicisé sous le titre:«Des ministres et des experts saluent les réalisations de la SNIM»*. Le problème de cette conférence vient du fait que tous ces ministres n’étaient àNouadhibou, depuis quelques semaines, que pour la campagne de l’UPR contreEl Ghacem Ould Bellali et non pour Ould Loudaa ou la SNIM. Quant aux experts, ils ne sont en fait que des cadres de la SNIM, subalternes de l’ADG ! Il faut dire que la SNIM d’aujourd’hui, celle de Ould Loudaa, se caractérise et se construise, virtuellement, autour d’un noyau principale dominant: la publicité, c’est-à-dire le faire croire; le laisser croire ou encore faire de l’illusion à l’état pur. Pour comprendre l’efficacité de cette méthode, que je qualifie de «méthode Oulda Loudaa», il faut tout simplement revenir sur le trajectoire de celui-ci. Et par la suite voir l’application concrète de cette méthode dans la gestion du partenariat de la SNIM avec Xtrata. Trajectoire Ould Loudaa Après des études épouvantablement difficiles et sans envergures au Maroc, Ould Loudaa est rentré en Mauritanie et il est resté quelques temps sans travail. Par la suite, il fut recruté par la SNIM comme chef de service à la Centrale électrique de Guelb, dont le chef de département était nul autre que Khalifa, celui là même qu’il a poussé à présenter sa démission au mois de mai 2013. Vint l’affaire du vol, qui aurait été commis au port de Nouadhibou, d’un vilebrequin importé pour l’un des moteurs de la Centrale électrique de Guelb et dans lequelOuld Loudaa aurait été impliqué. Suite à cet événement, les liens entre la SNIM etOuld Loudaa ont été rompus, ce qui a amené ce dernier à atterrir comme directeur technique au sein d’une petite société d’Ehl Nweigueth à Nouakchott. S’engageant à fond dans la fronde contre le Président Ould Cheikh Abdellahi, il fut capté par notre Président Abdelaziz, qui le nomme Ministre du Pétrole et des Mines dans son premier gouvernement fantoche et par la suite directement ADGde la plus grande société mauritanienne, pour gérer un budget d’un milliard cent million d’euros ! Pour récapituler, au cas où on aurait manqué quelque chose, voici le CV de Ould Loudaa avant d’être nommé ADG de la SNIM : 1) Chef de service (non de département) de la Central électrique de Guelb; 2) Directeur technique dans une société de Ehl Nweigueth ; 3) Ministre du Pétrole et des mines dans un gouvernement fantoche mis en place suite au coup d’État de 2008. Si j’ai exposé ici le parcours de Ould Loudaa, c’est pour démontrer sa capacité de convaincre les gens de l’existence de l’inexistant. Les amener à croire à une réalité, mais qui est au fond carrément virtuelle. Comment une personne de ce niveau et cette expérience puisse être choisi à gérer le cœur et le moteur et l’économie mauritanienne? Une chose est certaine, le blâme va autant au «choisissant» qu’au «choisi». En regardant son parcours de près, on comprend pourquoi Ould Loudaa ne peut arrêter de faire de la politique politicienne, même la plus misérable, avec toute la force de l’engagement et sa fausseté. Au diable la SNIM ou tout autre chose qui entraverait sa volonté à cet égard. Car il en va de son existence : la politique lui sert de protection, de camouflage, de rideau, voire de cachette, compte tenu de ses compétences de gestionnaire limitées, voire inexistantes. Partenariat SNIM-Xtrata L’exemple le plus frappant de ce handicap intellectuel et managérial chez Ould Loudaa, c’est sans aucun doute la gestion du projet de partenariat entre la SNIMet Xtrata. Alors qu’il était Ministre du Pétrole et des Mines, Ould Loudaa déclarait ceci en 2010: «Xtrata, ce géant du fer, qui contrôle désormais les parts du groupe minier australien (Sphere Minerals) dans notre pays, a décidé d’investir plus de 6 milliards de dollars en Mauritanie, ce qui prouve la place que notre pays est appelé à occuper sur le marché mondial des mines, a ainsi affirmé jeudi soir le ministre mauritanien des Mines, Mohamed Abdallahi Ould Loudaa»(http://www.leblogfinance.com/2010/11/xstrata-investissement-majeur-dans-le-fer-en-mauritanie.html) Ce fut la déclaration qui a eu l’effet d’une bombe en Mauritanie. À commencer par le Président Aziz, qui a vu dans ce Ould Loudaa un Rockefeller mauritanien : il le nome tout de suite ADG de la SNIM ! Les populations de la région de Tiris n’ont pas été du reste: constructions toutes azimuts, explosion des prix des terrains et des locations immobilières. C’est l’euphorie ! Six milliards de dollars rien que la compagnie Xtrata. Les autres suivront certainement, diront certains. La nomination de Abdellahi Ould Loudaa au poste de ADG de la SNIM fut en fait la source insoupçonnée du malheur de la Mauritanie et des populations de la Wilaya de Tiris. Car, pour être ADG de la SNIM, il ne suffit pas de parler, ce qui était facile pour un Ministre. Il faut aussi et surtout créer, planifier, gérer, réaliser, renforcer, contrôler, vendre et livrer. Autant de concepts que notre ADG Ould Loudaa n’avait jamais étudié de façon structurée dans école reconnue, ni expérimenté dans aucune société au sens propre du terme. Alors, ce qui devait arriver, arriva: Ould Loudaa est confronté à gérer la SNIM dans un environnement de compétition internationale. Jamais il n’avait pensé se trouver dans une impasse pareille. Alors, la solution qu’il trouva était simple : après l’arrivée des invités il faut les chasser sans le dire! Le problème c’est comment ? Et bien, tout simplement en leur mettant les bâtons dans les roues. En voici un exemple: El Aouj est un projet en joint-venture intervenu le 25 octobre 2001 entre SNIM etSphere, laquelle fut achetée par la Société Suisse Xtrata en 2010. Combinant ce projet avec celui de Askaf, dont elle est la seule propriétaire, Xtrata voulait de bonne guerre, développer une industrie minière parallèle à celle exploitée par laSNIM. Il fallait donc commencer par exploiter avec la SNIM le projet commun (El Aouj) et par la suite remorquer celui d’Askaf. Pour se faire, il faut d’abord s’entendre avec la SNIM sur la méthode d’exploitation, notamment celle de l’enrichissement, et bien sûr sur les moyens de transport. Très sérieuse et croyant de bonne foi à ses relations avec la SNIM, Xtrata, sous le patronat du Wali Benbi Ould Baya, convie les élus locaux, certains membres du gouvernement et l’ADG de la SNIM, le 12 décembre 2011, à une grande table ronde sur le processus de développement économique et social dans la Wilaya de Tiris-Zemour. Le 3 juillet 2012, elle décrète une journée de consultation publique relativement aux projets de El Aouj et Askaf, avec un registre ouvert aux recommandations des populations de Zouerate, Fdérick et Touajil. Vient le temps des négociations sur les éléments importants relatifs au transport sur Nouadhibou. Surprise ! L’ADG de la SNIM Ould Loudaa proposa un prix de transport extravaguant, lequel ne reposait sur aucun élément objectif, ni sur une référence à un quelconque standard reconnu dans l’industrie minière à travers le monde. Le prix proposé par Ould Louaa était de vingt (20,00$) dollars la tonne??!!Xtrata lui a répondu par un Niet catégorique. Début 2013, Xtrata demanda l’arbitrage du Président, par la voix de son PDG. Il fut reçu par le Président Aziz et celui-ci le rassura sur la viabilité du projet et divisa le prix de transport en deux, le ramenant même à 9$/tonne. Perdant une guerre, mais pas la bataille, Ould Loudaa tergiversera sur d’autres éléments : la source et la quantité d’eau nécessaires pour l’enrichissement par humidification, les méthodes d’exploitations, etc. Devant autant d’entraves, Xtrata, achetée par le négoce Glencore début 2013, perdue patience et commença par plier bagage, en licenciant ses effectifs, privant la Wilaya de Tiris-Zemour des retombées colossales attendues et la Mauritaniedu développement de son secteur minier, vital pour l’avancement de son économie et sa lutte contre la pauvreté. En fait, les tergiversations dissuasives de Ould Loudaa à l’égard de Xtratavenaient de cette tare originelle qui la guette à la paralysie durant tout son parcours : soit sa profonde et intime conviction qu’il n’a pas les capacités intellectuelles et managériales, en tant que ADG de la SNIM, de compétitionner valablement avec les autres gestionnaires de l’industrie, surtout pas avec Xtratacomme compétiteur et voisin. Elle vient aussi, des faiblesses de la SNIM de soutenir une telle compétition, en tant que société (presque) publique, détentrice d’un monopole et qui a évolué depuis toujours dans un environnement fermé. Il faut entendre par faiblesses de la SNIM, tous les éléments principaux qui s’y rattachent, notamment: 1) dans l’engagement et la satisfaction de ses employés et de ses cadres 2) dans sa consistance et la force de ses moyens de production 3) dans la diversité et force de son expertise 4) dans l’absence de plans de développement stratégique 5) dans sa créativité et son autonomie industrielle 6) dans sa capacité de gestion rationnelle et multiforme 7) dans sa santé financière. Sur tous ces éléments, la SNIM est en queue de peloton. Toute seule enMauritanie, la SNIM survivra encore, suivant l’adage «le borne est roi au pays des aveugles». Mais jusqu’à quant la Mauritanie se contentera de si peu, comme si la fatalité l’a condamné, je dirais la foudroyer, à végéter dans la médiocrité des gestionnaires sans envergure et sans jugement comme Ould Loudaa. L’ADG de la SNIM, Ould Loudaa, nous pompe aujourd’hui avec ses conférences complaisantes et maquillantes de la vérité sur l’état de la SNIM. Il ne suffit pas de rassembler des ministres en campagne électorale et de s’entourer de subalternes domestiqués, pour se donner du crédit. Il faut plus et du vrai! La réalité fondamentale de la SNIM ne peut être occultée et elle finira par exploser un jour, très proche, à la face de toute la Mauritanie. Malheureusement, se sont les milliers de familles des employés de cette Société et la Mauritanie toute entière qui seront les premiers perdants. L’ADG a déjà beaucoup de coussins capables d’amortir confortablement sa chute. Il en va autrement de la Mauritanie. Il est donc plus responsable pour Ould Loudaa de démissionner et de cesser de jouer à l’imposteur, le tout dans son intérêt, celui de la Mauritanie et du Président de la République à la veille des élections présidentielles. Mohamed Ould Salek *http://atlanticmedia.info/index.php/w-1/15249--qq.html
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Lundi, 16 Décembre 2013 12:09 |