Disons-le tout de suite, l’année 2013 n’a pas été des plus extraordinaires pour la SNIM selon l’ensemble des observateurs avertis:

Ø  Gaspillage d’argent;

Ø  Politisation à outrance;

Ø  Clanisation et tribalisation des structures;

Ø  Épuration des cadres gênants;

Ø  fiascos dans l’exécution des projets stratégiques, comme Guelb II;

Ø  Début de remous et expression de mécontentements au sein des cadres qui se disent marginalisés. http://mondafrique.com/lire/economie/2014/01/06/mauritanie-le-grand-pillage-des-ressources-minieres

Ø  Projecteurs bien pointés sur l’incompétence et le manque criant de jugement de l’ADG, Ould Loudaa.

Que nous réserve alors l’année 2014? Selon les « dires » de Ould Loudaa, d’ici 2025, la SNIM sera parmi les tops 5 mondiaux, soit Vale (210MT/an), Rio Tinto (290 MT/an) et BHP Billiton (200 MT/an)!!!. Comme le disait, feu François Mitterrand: «quant on ne paye pas l’impôt sur ce qu’on dit, on peut dire n’importe quoi». Cette citation s’applique parfaitement à Ould Loudaa.

Une SNIM en déconfiture, sans perspective valable depuis 30 ans, peine et de misère à produire 10 MT annuellement, se hissera au niveau de Rio/BH/Val à l’aube de 2025? Dire qu’il y a des gens qui peuvent avalent ces insanités!!

Malheureusement pour nous et la Mauritanie, les paroles de Ould Loudaa sont tout simplement du vent qui annonce la catastrophe. Rien de moins!

Et pour en saisir la portée, regardons de près les déclarations de l’ADGOuld Oudaa selon lesquelles la SNIM «… a atteint 742 milliards d’ouguiyas, en 2012, au lieu de 235 milliards en 2009, ajoutant que les exportations de la SNIM ont atteint les 13 millions de tonnes de minerai de fer, en 2013.  Ould Oudaa a révélé que la SNIM va contribuer à hauteur de 90 milliards d’UM au budget de l’état, au lieu de 40 milliards par le passé.» http://www.elhourriya.net/fr/actualite/10881-mauritanie.html

Pour commencer, il faut dire tout de suite que le prix de fer sur le marché international est de cent dix dollars la tonne (110$/T). http://www.prix-metaux.com/fer.html

Celui produit de la SNIM se vend au alentour de 90/95$, compte tenu de sa faible teneur en fer et du fait que la SNIM est un vendeur captif de ses clients réguliers, lesquels payent en dessous du prix des marchés mondiaux.

Partant de ce principe, décortiquons simplement les chiffres avancés par Ould Loudaa et tirons les conclusions objectives appropriées!

Selon l’ADG, la production a été amenée en 2013 à 13 millions de tonnes. Donc, pour obtenir le revenu annuel brut de la SNIM, on doit tout simplement multiplier la quantité produite par le prix de vente selon l’indice du marché international: donc treize millions de tonnes multipliés par quatre-vingt dix dollars la tonne, nous donne UN MILLIARD CENT SOIXANTE DIX MILLIONS DE DOLLARS (13.000.000 (P)  X  110$ (PV/T) =  1.170.000.000$ (CA). Maintenant, il faut multiplier cette somme par 295 ouguiyas/dollars: 1.170.000.000$ X  295 UM  = 345.150.000.000 UM : voici ce que la SNIM a gagné en gagné en 2013, avec tous les fanfares et les trompètes qu’on n’a entendu.

Évidemment, notre calcul sommaire ne tient pas compte des dépenses de la SNIM, lesquels doivent être soustraites de son chiffre d’affaires pour obtenir le bénéfice net réalisé au titre de l’année 2013.

Il ressort donc de cet exercice que la SNIM a réalisé un chiffre d’affaires de presque 345 milliards d’ouguiyas, ce qui est loin, très loin, des 742 milliards d’ouguiyas avancés par l’ADG de la SNIM Ould Loudaa. Pire, ce simple calcul nous démontre à quel point la SNIM est dans le pétrin! En fait, suivant les déclarations de Ould Loudaa, elle est en déficit de plus de 320 milliards d’ouguiyas.

Bien sûr, Ould Loudaa viendra nous dire que sa déclaration concerne le budget et la valeur globale de la SNIM, ce qui est faux, puisque la SNIM a dû emprunter 15 milliards d’ouguiyas pour venir au secours de la «société Najah».

Mais, à supposer que la SNIM a réalisé, dans l’imagination fertile de Ould Loudaa, 742 milliards d’ouguiyas, il n’en demeure pas moins que tant ses ouvriers que ses cadres crient à l’abandon et à la surexploitation qu’ils comparent à un état d’esclavage:

 http://www.financialafrik.com/2014/01/15/mauritanie-les-travailleurs-de-la-snim-reclament-leur-part-des-dividendes/

Pourtant, Ould Loudaa ne lésine pas sur les moyens quand il s’agit de financer la campagne électorale de l’UPR, qu’il prend personnellement en charge, au mépris de ses responsabilités et mandat. Ou filer 15 milliards d’ouguiyas à Najah, une entreprise qui serait insolvable, pour l’exécution du projet des teifayas de l’aéroport. Sans parler des dizaines de millions d’ouguiyas jeter au stade pour des joueurs, rien que pour les yeux!   

Pendant ce temps, la Wilaya de Tiris-Zemour est toujours enclavée et les familles des ouvriers et des cadres de la SNIM restent sans EAU ni ÉLECTRICITÉ.

Les mensonges de l’ADG de la SNIM n’ont décidément pas de limites.

Ya Lgheidha, Ya Lgheidha.

Mohamed Ould Salek

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