Changement générationnel et politique inévitable a Bogué! |
La campagne législative et municipale a révélé une maturité politique insoupçonnée jusque-là :le déploiement pour une sensibilités dépendait de cette question; à savoir,pourquoi et au nom de quoi devrais-je voter ? Les réponses apportées à cette interrogation ont divisé l’électorat en deux camps radicalement opposées :le camp de ceux qui désirent s’appuyer sur des certitudes pour s’assurer une potentielle zone d’oxygénation et le camp de ceux qui n’ont plus la force de croire aux leaders qui ont une fois failli. Les efforts correctifs entrepris pour aider à repentir le manque de bon sens politique n’ont pas suscité de grands appétits de vote.Pour récolter, ‘il fallait avoir planté, opéré un travail préliminaire. De manière générale les électeurs se sentaient plus actifs aux cotes des candidats jeunes. Cette idée a pris une grande ampleur. Pourquoi ? Puisque les hommes politiques ne valent que ce que valent leurs actions, l’unique issue de déstructuration de la superstructure traditionnelle serait de permettre aux nouvelles forces porteuses d’espoir l’accès aux postes de commande, histoire de baliser la route vers l’Etat. Une jeunesse paralysée, broyée par un statu quo politique, réduite à une force d’appoint, empêchée d’occuper le devant de la scène cherche son accomplissement par la proposition d’une nouvelle modalité à la marche du pays Halaybe . Une jeunesse « affamée » politiquement, qui s’est débattue, mains nues , pour résister à l’anéantissement intérieur , qui n’a été ni recommandée ni adoptée sort des cadres imposés. Cet acte d’affirmation de soi dictait de solides raisons d’un nouveau commencement faisant pièce au temps. Une prise d’initiative explique la percée des candidatures jeunes .Leur réussite électorale atteste qu’un changement politique s’est opère à Bogue qui témoigne de l’éclosion d’une nouvelle » vulgate »révélatrice de quelques aspirations. Force est de reconnaitre que la majorité des jeunes désire remplir une direction politique, se situer dans le jeu démocratique. Les bons scores enregistrés parPUD, AJD, APP, PRDR… montre que cette jeunesse « patriarche » «, khalife » qui ne se laisse tromper sur rien et ne consent à tromper sur rien éprouve le besoin de prendre la direction des secteurs de la vie politique. On ne peut plus lui ôter le droit de faire son chemin. L’avènement semble irréversible. Il est nécessaire d’en saisir l’importance. Les élections législatives ont permis une certaine reconnaissance. Bogue est entré, en toute bonne hypothèse, vers un changement de périmètre, de praxis politique. Cette mutation gagne le terrain qui lui était traditionnellement réfractaire. Consentir à cette volonte de se faire une place, même petite, au soleil est électoralement bon, probablement payant : Bogue pèse un poids .Nous attendons à ce que sa quote-part soit proportionnelle à son poids honorable. En s’appuyant sur des « repère »jeunes le Bogue d’en bas espère se faire entendre d’autant plus qu’i l s’interconnecte avec les objectifs du président aziz. Son excellence a découvert, avec ravissement, cette dynamique négligée jusqu’ici. Bénéficiant de cette aubaine, on le voit mal renoncer à ce levier, source importante de recette électorale.son opération de « purification » pousse le pouvoir de cet argument à l’etat de conviction. Mais il y a un paradoxe : nous ne trouvons rien dans la table de matière de l’UPRqui renvoie au desir de renouvellement effectif de la classe politique locale. Ses écriteaux manipulent tantot le « sang », tantot le « rang », tantôt la « représentativité », qui se change en Sisyphe : une « ivorité » dispose d’une force dont l’usage permet de boucher toute nouvelle carrière politique. Un refus de passer le flambeau sollicite les préjugées antérieurs à l’Etat, recourt à n’importe quelle construction culturelle incompatible avec la citoyenneté pour avoir du poids. Cette défiance se lance imprudemment dans la logique Bathiste de 89, d’Hitler de 39, de GBagbo de 2009.D’ incorrigibles politiciens dont l’etat d’esprit règne en ce moment n’arrivent plus à voir les autres. Leur hypertrophie du moi « dégage » toute nouvelle ascension. Ne serait-il pas plus élégant de conquérir les cœurs par le poids d’une vie politique exemplaire ? Sy Alassane Philosophe Source : Le Rénovateur Quotidien (Mauritanie) |
Mercredi, 05 Mars 2014 14:10 |