A propos du Séminaire 5/5 de Valence (Espagne) et SOS carottes Adrar! |
Nos accords hydrauliques avec l’OMVS nous donnent droit à exploiter les 205 m3/s d’eaux du fleuve dans le Bas Delta et l’Aftout sahel. Ce chiffre constitue le débit total des 8 vannes annexes du barrage de Diama construites pour la Mauritanie sur sa Digue Rive droite en 1990. Notre Etat n’en a encore exploité que 1m3/s dans l’adduction d’eau Aftout Essahel de Nouakchott par pompage. Les 204 m3/s restants exploitables sont laissés à l’Océan Atlantique, le Typha, les moustiques et au mieux au développement des Oiseaux migrateurs (en période de froid) des Parcs européens vers l’Afrique du Sud. La société chinoise exécutrice du Projet Aftout Sahel des tuyaux (option Banque Mondiale), a réduit l’Ouvrage à 1m3/s alors qu’il était précédemment destiné à transporter à ciel ouvert 85 m3/s d’eau pour l’Agriculture, l’Elevage et Nouakchott. Cet acte, outre qu’il constitue un désengagement de l’Etat mauritanien sur ses droits sur l’eau de l’OMVS risque de provoquer un jour : -Soit la destruction du barrage de Diama par la forte pression d’eau douce de la crue du fleuve. - Soit, en cas de lâcher excessif (en cas de fortes pluies), l’inondation catastrophique de Saint Louis et sa disparition sous les eaux douces et salées : Saint Louis est aujourd’hui doublement menacé à la fois par la Langue de Barbari qui a passé de 4 m depuis l’inondation de 2003 à 800 m et par la nouvelle brèche maritime de Gandiole (2013) qui reçoit désormais les vagues de l’Océan sur 1000m de l’arge. Il revient à l’Etat de Mauritanie, au lieu de chercher des solutions en Espagne d’user de son droit de mise en valeur des ses eaux acquises dans le cadre des conventions avec l’OMVS en irriguant par gravité et sans pompage les 300.000 ha du Bas Delta et de l’Aftout sahel de terres alluvionnaires (Etudes FAO). Sachant qu’un ha de riz consomme 10.000M3/an d’eau, les 205m3/s qui constituent plus de 6milliards de m3/an ont une capacité potentielle d’irrigation de 600.000 ha/an de riz et de 1000.000 d’ha en maraîchage , fruitiers et blé. L’exploitation par une infime partie de ces eaux 100.000 ha de notre DELTA et Aftout nous permettent nous permettent d’exporter et de ramener le prix du riz à 50 UM/kg au lieu de 200 UM/kg. Cette option de valorisation de nos eaux, en comptant sur nos propres moyens est réalisable en 6 mois au prix de la subvention que mobilise chaque année l’Etat pour inciter les agriculteurs à produire à un coût inférieur à la concurrence internationale. Pour ceux qui doutent du potentiel non exploité du Bas Delta en irrigation par gravité, je les invite à aller s’informer à Keur Masséne sur les coûts et revenus des jeunes agriculteurs qui exploitent chacun des surfaces de prés de1000 ha sans jamais recourir au crédit agricole et à ses subventions. La Mauritanie a donc tous les moyens nécessaires et suffisants, à partir d’un seuil coin de son territoire pour produire ses besoins (et bien plus) en denrées alimentaires tout en se passant des stratégies 5/5, charité internationale ….ect Nouakchott. P/S : SOS carottes Adrar! Au moment où je termine cet article je viens d’apprendre que les maraîchers de carottes de l’Adrar souffrent de l’indifférence de l’Etat. Cette année, comme chaque année à 10.000 tonnes dont 80% seront mévendus, dépréciés ou pourris sans transport alors que, chaque jour, 700 sacs (50 tonnes) de carottes sont débarqués du Sénégal et encore plus du Maroc. Où est l’Etat pour protéger ces agriculteurs? Savez-vous que la taxe douanière marocaine sur le lait entrant au Maroc atteint souvent les 250% …. Qu’attend l’Etat pour protéger la production que les pauvres oasiens arrosent à partir de leurs puits sans eaux depuis Septembre 2013? Ayant écrit régulièrement pour demander le secours de l’Etat en tant que responsable de la FAEM depuis 1996 depuis les premières commercialisations par la SONIMEX et en ma triple qualités aujourd’hui de Maire de Commune, Président de l’AGPO/PDDO de Maaden El Ervane et de l’ONG SOS Palmiers/AEM. je demande au Premier Ministre d’entendre mon avis (avis déjà communiqué à qui de droit par la voie hiérarchique sans suite possible par défaut de compétence) pour la sauvegarde de la production de l’Adrar et en particulier d’Aoujeft et Maaden (2/3 de la production de l’Adrar) menacée par de nouvelles alliances d’institutions publics et semi-publics opérant à Atar, habituées au ‘’captage de subventions de l’Etat’’ destinés au développement de nos pauvres paysans enclavés et sans défense et sans voix. Source: ALAKHBAR
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Lundi, 10 Mars 2014 15:36 |