Les nouvelles frappes aériennes israéliennes contre l’enclave de Gaza, a ému tous les hommes épris de paix et de justice de par le monde, en raison de la disproportion entre les moyens de l’une des armées les mieux équipées, les mieux entrainées et de loin la mieux choyée par les Occidentaux, d’un côté, et le dénuement total du grand camp de réfugiés qu’est Gaza, de l’autre.
Le timing de cette agression n’est pas dû au hasard, car «casser de l’Arabe» en période de Ramadan, procure aux islamophobes invétérés des niveaux d’excitation frisant l’extase; le Printemps arabe a virtuellement démantelé -il s’agissait là de son objectif ultime!-les états arabes(Syrie, Iraq, Egypte, Libye) qui pouvaient représenter une quelconque menace militaire pour Israël; l’Iran est sur le point de faire amende honorable au sujet de son dossier nucléaire, après l’avènement de son nouveau président; le mouvement Hamas est englué dans la gestion calamiteuse des urgences humanitaires à Gaza où il n’arrête pas …d’échouer et le Hezbollah est happé par l’attracteur syrien; les pétromonarchies s’affolent et s’affrontent par milices djihadistes interposées et à coups de milliards de dollars, en Syrie et ailleurs dans la sous-région.
L’instantanéité des technologies de communication, leur précision, leur instrumentalisation politique aisée et les capacités dévastatrices des armes modenes, permettent, aujourd’hui, de martyriser Gaza, tout en violentant moralement un milliard de Musulmans en période de jeûne.
C’est une tentative sordide de profaner ce jeûne et de provoquer le maximum de souffrances psychologiques à ses adeptes. Il s’agit en vérité d’une entreprise de déshumanisation et de diabolisation de toute une civilisation, mais aussi d’un ferment d’instabilité et d’extrémisme auquel les «gros bras» de la planète devraient réfléchir à deux fois, avant de tourner leurs regards de la tragédie en cours à Gaza. Hélas pour les dirigeants israéliens actuels, le déferlement hystérique du «tout violence» constitue un signe irréfutable de la proximité du déclin de leur pays.
Quand l’agresseur est surpuissant au point que le camp adverse n’a plus d’armes à lui opposer que le langage redoutable des corps déchiquetés, des cris stridents des mères désespérées, des yeux hagards des vieillards abandonnéset des trous béants dans la conscience humaine, la fin de la tragédie est toute proche; l’histoire nous l’apprend.
Les sorts du nazisme, du totalitarisme et de l’apartheid, pour ne citer que des systèmes abjects et historiquement récents, doit faire réfléchir les dirigeants israéliens actuels, car ils sont les seuls aujourd’hui dans le monde, à pouvoir agir impunément à la manière des nazis, dans des Goulag et sous un régime de l’apartheid.
Abouth |