Lacote de popularité de François Hollande est au plus bas, selon un sondage YouGov France/Le Huffington Post/i-Télé, publié jeudi 6 novembre. Ce n’est nullement une surprise. Etre aujourd’hui à 12 % d'opinions favorables (– 3) en novembre, est ce qu’on pourrait appeler une chute libre qui entraînerait le président français, d’ici deux ans, dans les abîmes de l’histoire.

Les Français qui l’ont élu, contre Sarkozy, il y a deux ans, doivent patienter pourtant avant de le « dégager ». Par voie d’élections. Pas de coup d’Etat, comme ici, en Mauritanie, ou manifestations non stop, comme au pays du « beau » Blaise. C’est l’un des « défauts » de la démocratie. Et, peut être, l’unique qualité de notre « démo-gâchis ».
Si Hollande était, par malheur, le président de la Mauritanie, l’un de nos généraux allait le « rectifier ». Le « putscher » quoi ! Parce que la chute de popularité chez nous ne pardonne pas. Si vous tombez si bas, la rue ou l’armée vont abréger votre mandat.
En août 2008, il a suffit d’une fronde parlementaire en Mauritanie pour que le général Aziz écourte le mandat de Sidi Mohamed Ould Cheikh Abdallahi pourtant « premier président démocratiquement élu » dans le pays. Car au bout de quinze mois de pouvoir, une bonne partie des 52% des mauritaniens qui l’ont élu, en mars 2007, auraient réalisé qu’ils s’étaient trompés. Les généraux qui avaient mené le coup d’Etat, en 2005, contre le dictateur Taya, avaient alors le prétexte tout fait de « rectifier » le tir. Elle reprend alors d’une main ce qu’elle avait donné de l’autre. A croire que c’est elle qui avait, en réalité, manipulé la rue et le parlement mauritanien pour mettre un terme à un pouvoir qui commençait à lui échapper. Hollande qui atteint le fond du puits aujourd’hui doit s’estimer heureux d’être le président de la France, la patrie des droits de l’homme, non de la Mauritanie qui détient le titre infamant de pays qui détient le record d’Afrique en termes de coups d’Etat (1978, 1979, 1980, 1984, 2005, 2008).
SNEIBA Mohamed
Saharamedias |