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Une réconciliation nationale à géométrie variable |
Certains citoyens mauritaniens ne semblent plus douter des intentions et des efforts du président de la République Mohamed Ould Abdel Aziz pour résoudre « définitivement » l'épineux dossier du passif humanitaire. Ils comptabilisent déjà pour lui une prière folklorique celle Kéadi (sud du pays), quelques mois après la destitution du premier Président civil de l’histoire du pays Sidi Ould Cheikh Abdellahi. Sans oublier la pseudo-indemnisation que certaines veuves auraient reçue sous la houlette d’un haut gradé de l’armée nationale issu de la communauté négro-africaine. Depuis, ses intentions ne cessent d’évoluer. Des décisions taillées sur mesure pleuvent de partout et en absence toute concertation. Les ministres de l’Intérieur et de la décentralisation, des Affaires islamiques et de l’enseignement originel et celui de la Défense ont forcement été acculés pour multiplier des sorties dans ce sens. Somme toute, l’homme sait donner les ordres. En effet, si certains s’étonnent de l’empressement du régime en place à résoudre les problèmes de la réhabilitation des militaires et le passif, il n’en demeure pas moins qu’il faut signaler que des curieuses zones d’ombres planent de part et d’autres. Finalement une sorte de perplexité fait que ces dossiers prennent subitement de nouvelles dimensions. On s’évertue ça et là à brûler des étapes. Du coup, on est en droit de se poser des questions : le locataire du palais ne cède –t-il pas face aux pressions des militants des droits de l’homme notamment avec l’intention du leader abolitionniste, le président de l’IRA, Biram Dah Abeid, à se rendre à la prochaine fête nationale de l’indépendance à Inal ? L’objectif de Biram est celui rendre un courageux hommage aux 28 officiers négro-mauritaniens pendus par leurs frères d’armes sous l’ordre du cynique Taya. La recrudescence des manifestations organisée par la « coalition de la jeunesse du 25 février » , dans lesquelles participe beaucoup de jeunes noirs, revendiquant la justice et vérité sur le passif humanitaire ne suscite pas chez lui des craintes ? La programmation du retour organisé par les militants des Forces de libération africaines en Mauritanie lors de leur dernier congrès tenu à la fin du mois de mai à Paris pour le « Le redéploiement » de leur à l’intérieur du pays, après plus de 28 ans de lutte en exil, intimide-t-il le général-président ? Cependant, entre les déclarations du Minsitre des affaires islamique Ahmed Ould Mohamed Emine (Neini) sur le projet d’identification des sépultures des disparus militaires et civils depuis l’indépendance jusqu’à nos jours et ’indemnisation des victimes militaires annoncée par le Ministre de la Défense, on est en présence d'une réconciliation nationale à géométrie variable. Sinon un empressement ignorant la complexité des ces dossiers-là. Nouakchott veut bruler les étapes. Les familles des victimes et les citoyens mauritaniens veulent connaitre les bourreaux des militaires exécutés dans des circonstances désastreuses. Comme ils veulent également voir la traduction en justice certains bourreaux des officiers pendus à Inal. Pourquoi ne pas entendre les témoignages des négro-mauritaniens rentrés au bercail connaissant les bourreaux de leurs proches ? Pourquoi Aziz ne concerte-t-il pas les notables de la vallée du fleuve sur le problème foncier avant d’octroyer des terres aux pétro-dollars étrangers ? A-t-il oublié que les réfugiés étaient de cultivateurs et qu’ils tiennent à leurs surfaces agricoles ? A-t-il muni tous les enfants des rapatriés des papiers civils ? A quand les écoles et les centres de santé seront construits dans les camps de réfugiés ? Est-il informé de la précarisation des réfugiés ? Dans tous les conflits inter-éthniques, jamais la réparation ne précède la justice. Alors, les déclarations du Ministre de la Défense sont soit l’aboutissement d’un processus entamé, soit le cas échéant, un inversement des choses. L'Etat a intérêt d'éclairer méthodiquement tous les citoyens mauritaniens et tous les acteurs des droits de l'homme sur. L’Etat peut aussi procéder à un deuil national afin d’honorer leurs mémoire et seulement penser à la réparation. Une fois ce soulagement national acquis, les dirigeants se rendront compte que le véritable problème n'est pas la réparation, mais les individus concernés ne souhaitaient que de l'humanité. Car nul ne peut concevoir l’apaisement des familles militaires qui viennent d’apprendre que les corps de leurs fils sont inhumés dans la base militaire de Jreida à 30 Km de Nouakchott. Enfin, il faut dire que le problème du passif humanitaire n'est pas un différend commercial entre l'Etat et les victimes. Toutes les résolutions ne devraient nullement avoir une prédominance de l’aspect pécuniaire. C’est du moins ce qu’il ressort de cette déclaration : "Le conseil des ministres réuni, jeudi 02 juin 2011, a examiné et approuvé un projet de loi selon lequel il sera mis fin, de façon définitive au passif humanitaire, notamment à travers l’indemnisation des militaires victimes d’événements durant la période 1981-2004 ». C’est une situation gravissime de limiter la résolution définitive passe par l’indemnisation. Bâ Sileye |
Samedi, 04 Juin 2011 23:20 |