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Des quotas ethniques en équipe de France ? |
(AFRIK.COM)Trop de Noirs, pas assez de Blancs chez les Bleus ? La Fédération française de football souhaiterait instaurer des quotas pour réduire le nombre de Noirs et d’Arabes dans ses équipes. C’est la fin du rêve "black-blanc-beur" des Bleus. Une sale affaire dont la FFF aurait pu se passer : selon Mediapart, la Fédération française de football souhaiterait réduire le nombre de joueurs noirs et arabes et instaurer "le principe de quotas discriminatoires officieux dans les centres de formation et les écoles de foot du pays […] concernant le nombre de joueurs de type africains et nord-africains." Une nouvelle bombe qui explose sur fond de racisme. Et l’ensemble de l’instance dirigeante du football français est impliquée. François Blaquart, nouveau directeur technique national, ainsi que d’autres membres de la DTN, auraient "proposé à plusieurs reprises, lors de réunions officielles, la planification d’une discrimination concernant les jeunes joueurs prometteurs." Un quota de "30%" aurait été évoqué. Les réactions ne sont pas fait attendre. "Le projet n’existe pas, à ma connaissance. Et vous imaginez bien qu’un directeur technique national qui souhaite obtenir un poste, ne sera jamais élu s’il présente un projet pareil. Tout cela, pour moi, est faux. Et c’est un mensonge de dire que le sélectionneur y a participé, a assuré Laurent Blanc. On ne peut pas faire de quotas dans le football. 30% d’une race, 30% d’une autre, ça n’existe pas, le football est fait de diversité. Tout part d’une question qui m’a été posée en Espagne. On me demandait si Iniesta, Xavi ou Messi aurait pu percer dans le foot français. J’ai répondu que cela aurait été plus difficile parce que les critères de sélection en France sont différents de ceux qui sont pratiqués en Espagne. C’est très facile de faire des amalgames. Je demande juste une évolution dans les critères de sélection en faisant en sorte que la qualité athlétique ne soit pas plus importante qu’un autre critère puisqu’on ne forme plus de dribbleurs. Si on part de cette analyse et qu’on me dit qu’on ne veut plus de grands costauds, qu’on préfère des petits et qu’on ajoute à cela des couleurs, cela me dérange fortement. Je dis qu’il faut réessayer de former des joueurs différents mais différents dans le jeu. Je ne parle pas de couleur ! [...] On se base sur des critères footballistiques et pas du tout ethniques. Je veux juste permettre qu’on n’élimine pas des jeunes joueurs qui n’ont pas forcément les qualités athlétiques. Si vous pensez que c’est un problème de couleur, vous n’avez rien compris. Un raccourci a été fait mais un projet de quota ne verra jamais le jour, c’est totalement impossible. Si des gens, au sein de la Fédération ont préconisé des quotas, il faut les punir." Même son de cloche pour Frédéric Thiriez, le président de la Ligue : "Accuser la Fédération de racisme et de discrimination me paraît insupportable, compte tenu de ce que nous faisons justement pour l’intégration et les valeurs." Blanc veut moins... de Noirs Au contraire de ce "blanchissement de joueurs" que dénonce la Ligue des Droits de l’Homme, la FFF se défend en insistant sur un amalgame de Mediapart, accusé d’avoir tout confondu. "C’est invraisemblable, lâche-t-il dans les colonnes de L’Equipe. A mon avis, il s’agit d’une confusion, d’une mauvaise interprétation à partir d’un constat - réel lui - qu’on a pu favoriser un type de joueurs stéréotypés, déplore Michel Tronson, président de la Ligue Atlantique. Dans les sélections de jeunes, les joueurs techniques se font rares par rapport aux joueurs solides et physiques. Mais de là à parler de "quotas"... Ce serait une approche stupide. Je n’ai jamais été témoin de tels propos, dans quelque réunion que ce soit." En clair, après le fiasco de l’Euro 2008, la FFF a bien établi qu’il fallait modifier les critères de recrutement et de sélections en arrêtant de privilégier la puissance physique en faveur de profils plus techniques. "C’est énorme et je tombe des nues. Jamais la Fédération n’a donné de telles consignes. Ce n’est pas notre philosophie", a sèchement rétorqué Fernand Duchaussoy, le président de la FFF, dans les colonnes de L’Equipe. Autre problème pour cette maladroite 3F, la multiplication du nombre de joueurs formés en France mais disposant de la double nationalité et partis évoluer pour des sélections étrangères. Moussa Sow (Sénégal), Mourad Meghni (Algérie) ou Frédéric Kanouté (Mali) ont fait leurs armes en équipe de France Espoirs avant d’opter pour leur pays d’origine. Zinedine Zidane, Thierry Henry, Patrick Vieira, Marius Trésor, Raoul Diagne, Larbi Ben Barek, Basile Boli... ont beaucoup apporté aux Bleus. Lilian Thuram aussi. L’ancien latéral ne décolère pas. "J’ai cru à une blague. Mais lorsqu’un ami m’a envoyé l’article, je me suis vraiment posé des questions car ce site a une réputation sérieuse. J’ai essayé de joindre le président de la Fédération pour qu’il m’explique. Je suis tellement abasourdi que je ne sais quoi répondre. C’est tout un monde qui s’écroule. Mais je ne veux pas être dans l’émotion pour réagir. J’attends d’avoir plus d’éléments. C’est pourquoi, je souhaite m’entretenir avec les gens de Mediapart. Si cette histoire s’avère vraie, elle ne doit pas s’arrêter là", a ainsi confié le natif de Pointe-à-Pitre dans les colonnes de L’Equipe. Pape Diouf : "Le football français est raciste" "Les révélations de Mediapart s’ajoutent à l’attitude de la Fédération française de football qui organise le refus de délivrance de licence aux mineurs étrangers ayant moins de cinq ans de présence en France. Officiellement, cette règle établie par la Fifa et appliquée par la FFF a pour but d’empêcher le trafic de jeunes joueurs étrangers. Dans la réalité, elle conduit à interdire à des jeunes, parce qu’étrangers, de jouer au football dans le cadre de clubs reconnus", critique la LDH, vite rejoint par Chantal Jouanno, la ministre des Sports, qui a déjà demandé à la Fédération de rapidement faire la lumière sur ces accusations. Si les clubs français, OM, OL et PSG en tête, ont déjà démenti toute forme de discrimination, Pape Diouf n’a pas semblé surpris. L’ancien président de Marseille (2005-2009) s’est exprimé sur RTL : "Je ne sais pas si ce qu’affirme dans le détail Mediapart est vrai. En revanche, je sais qu’il existe un réel problème de racisme dans le football français. Vous trouvez normal, par exemple, qu’il n’y ait que deux entraîneurs de couleurs en L1 ? Et, aujourd’hui, plus une seul président ? La vérité est simple. Le football français est à l’image de sa société. Il est raciste et il exclut. Quand on voit que des joueurs noirs dotés d’une grande capacité de suggestion prétendent un jour embrasser la carrière d’entraîneur, on n’en veut pas." NICHOLAS MC ANALLY |
Samedi, 30 Avril 2011 12:57 |