Depuis vendredi 20/04/2012 de nombreux messages se déversent tant dans les sites d'information ( d'idéologie?) appelant à arrêter Biram Dah Abeid, à le malmener et même à l'exécuter. Je me suis mis à me demander quelle terrible chose cet homme a-t-il faite pour susciter une si grande haine. La raison avancée par les uns et les autres serait qu'il a brûlé publiquement un livre de « vigh », c'est-à-dire un livre d'explication-interprétation du coran selon les rites de l'Imam Malik. Ce qui surprend le plus l'observateur anonyme au point d'attirer l'attention de l'esprit critique c'est surtout la diffamation qui accompagne cette propagande malsaine. En effet, les communicateurs du système esclavagiste et raciste au pouvoir en ce moment ont vite fait d'entretenir la confusion en affirmant partout que Biram avait brûlé le coran.
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C’est avec étonnement et indignation que j’ai lu la encore hasardeuse et inqualifiable de Biram Ould Dah contre Ely Ould Mohamed Vall et Ahmed Ould Sidi Baba. Je ne vais pas défendre ici le passé des deux nouvelles victimes de Biram Ould Dah. Mais comme beaucoup de Mauritaniens, je m’interroge sur l’opportunité d’une telle sortie au moment où les Mauritaniens essaient d’unir leurs forces pour combattre le pouvoir. Ce qui fait d’un homme un minable ou un grand seigneur, c’est son comportement, son attitude envers les autres même dans l’adversité. Biram Ould Dah nous a habitués à des sorties contreproductives et intempestives depuis quelques années. On croyait
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Le Président de la République se rendra dans le Brakna et le Gorgol. Des visites qui viennent à point nommé. Elles interviennent au même moment où beaucoup de questions nationales réapparaissent sur la scène politique. Des questions qui mobilisent des citoyens de plus en remontés et plus particulièrement les populations de la région de la vallée du fleuve. Selon le site Alakhbar info, l’Etat a débloqué pour ce déplacement présidentiel une somme faramineuse estimée à 1/4 de milliard d’ouguiyas.
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Le 22 mars 2012 des mutins de l’armée malienne, basés à Kati dans les environs de Bamako, montent au palais de Koulouba et prennent le pouvoir pour, disent ils, « mettre fin à l’incompétence (entendez incapacité) » du Président Amadou Toumani Touré (ATT) à lutter contre la rébellion Touareg qui non seulement a pris les villes du nord (Aguelhok, Tessalit) mais en plus aurait été coupable d’atrocités sur leurs camarades désarmés. Ces mutins entendaient montrer aux femmes, en l’occurrence les mères et les épouses de soldats tués, qu’ils n’étaient pas des Bilakoro.
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La Mauritanie vit une période trouble d’une exceptionnelle gravité. L’inquiétude est générale dans l’ensemble du pays et l’incertitude gagne tous les secteurs de la vie nationale. La crainte d’une asphyxie totale et générale du pays est aujourd’hui plus que probable. La Mauritanie fait face donc à une situation gravissime, gouvernée par un pouvoir autocratique, d’une incompétence notoire, un pouvoir irresponsable qui gère le pays comme une misérable boutique du coin. Donc une gouvernance désordonnée doublée d’incompétence et de gabegie, qui met tous les rouages et les symboles de l’Etat dans un état de délabrement avancé. Tous les voyants sont au rouge à l’intérieur comme à l’extérieur de nos frontières.
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L’injonction que l’opposition s’emploie à lancer au Président de la République manque d’originalité pour avoir été épuisée dans le Printemps Arabe. Si la posologie du « Dégagement » a été efficace face à Ben Ali, Moubarak, Kadhafi…rien ne semble présager qu'en Mauritanie elle puisse faire partir un Mohamed Ould Abdel Aziz dont le règne, aussi étouffant qu’il paraisse, donne l’impression d’avoir encore de beaux jours à passer. Pour quelques raisons…
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L’histoire, disait Roger Garaudy, «c’est l'émergence permanente du radicalement neuf dans la vie des hommes». Le règne du locataire du Palais Ocre de Nouakchott ressemble à un éternel retournement des faits déjà produits et une insolente stagnation. Il s’était arrogé le statut de « rectificateur », il n’a cessé jusqu’ici d’agir de manière archaïque, soldatesque et dangereuse. Sous Aziz, on ne risque plus d'espérer en la paix et en la sécurité. En effet, on ne se demande plus si certaines mesures telles que les nouveaux amendements constitutionnels, ont un caractère historique. A certains nous disons : Histoire en deçà des Pyrénées démagogique de la Mauritanie. Point de polémique. Consultons simplement le paramètre historique de Mohamed Ould Abdel Aziz pour confirmer les raisons de la montée de l’agitation populaire en Mauritanie qu'elle soit politique, sociale, ethnique ou abolitionniste.
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C’est désormais une réalité irréfutable. L’actuel gouvernement mauritanien encourage les dangereuses maladresses de ses ministres. En effet, si tel n’était pas le cas, pourquoi au lieu de s’assurer de la satisfaction des citoyens, on préfère de s’acharner contre eux ? Pourquoi, l’Etat vise toujours certaines communautés de ce pays ? Ne faudrait-il pas lancer des programmes et des initiatives renforçant notre unité nationale à la place de la blesser et de la troubler davantage ?
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Les voyages dit-on “forment la Jeunesse”. On devrait ajouter aussi: “grandissent l’âme de la vieillesse”.
Lors de mes pérégrinations en Afrique Subsaharienne, que j’ai commencées il y a déjà bien des années, j’ai toujours admiré l’attachement des peuples noirs à leurs traditions et à leurs coutumes. Certaines coutumes me semblant curieuses finissaient par s’expliquer lorsque je m’immergeai dans l’environnement socioculturel.
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Il y a vraisemblablement une évidence universelle selon laquelle tous les régimes totalitaires sont partout identiques. Les méthodes de l’exercice de l’oppression, la violence contre les classes populaires, l’acharnement contre les opposants et l’intelligentsia, en bref, la domination par les appareils coercitifs de l’Etat a presque le même visage. Et lorsque le pouvoir est entre les mains d’un dictateur on ne peut s’attendre qu’au pire.
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